11 décembre 2007

 

PISA ne dit pas l’essentiel…

PISA n’est qu’un « thermomètre », contestable comme tout thermomètre. Il confirme cependant ce que nous avançons depuis un certain temps ! Mais l’essentiel n’est pas là… Qu’ont réellement appris les élèves en fin de scolarité obligatoire ? En termes de connaissances bien sûr, mais également en termes de démarches ou d’esprit scientifique ? Qu’en font-ils ensuite sur un plan personnel, professionnel ou sur un plan citoyen, face aux enjeux d’une société transformée par les sciences et les techniques. Sur ces plans, PISA est muet ; or le bilan est plus dramatique et les savoirs importants ne sont pas à l’école.

Chaque année, nous organisons des tests sur le niveau du savoir scientifique chez des étudiants, deux ans après leur scolarité secondaire. Les résultats ne laissent aucune place au doute ; en tout cas, ils interrogent fortement. Prenons le cas de l’ADN en biologie, un sujet largement enseigné et fortement médiatisé. Deux à trois ans après, on constate qu’ils n’ont retenu qu’une vague image de double hélice : un savoir factuel, en aucun cas opératoire. Les confusions sont multiples entre « gènes », « chromosomes » et « ADN » ; de même, les liens avec la fabrication des protéines ne sont pas établis.

En physique, ils se souviennent de formules, de même qu’en chimie. Toutefois leur signification, leur domaine d’application leur reste largement inconnu. Ainsi il leur est difficile de distinguer : « force », « énergie », « travail » et « puissance ». Et les obstacles sont partout, à commencer dans les niveaux d’organisation de la matière. Il n’est pas rare de trouver des cellules dans les chromosomes ou les atomes, et ces derniers dans les particules élémentaires !

Les sciences ennuient à l’école :

A la limite, ces questions de connaissances ne sont pas les plus graves. Ce qui chagrine est surtout quelque chose que ne met pas en avant l’évaluation PISA : c’est le sentiment d’ennui et de désintérêt pour les sciences qui ressort des entretiens. Cet enseignement tel qu’il est pratiqué décourage, voire dégoûte la plupart des jeunes. Nombre d’heures de cours sont jugées comme « rébarbatives », voire « imbuvables »

L’acquisition d’une démarche proprement scientifique est évacuée au profit de l’apprentissage de définitions et de procédés standards. Les élèves ont l’impression que l’enseignement sous-estime l’expérience et leurs capacités de jeunes en leur présentant les phénomènes hors des conditions réelles dans lesquelles ils se produisent. Pour eux, « Ils (les enseignants) s’intéressent plus à la note qu’au savoir»… Les jeunes disent y apprendre « des formules toutes faites » au détriment d’une réflexion personnelle. Ils y accumulent des « sommes des détails, mais… on ne comprend rien ». Ils ont le sentiment qu’on leur fait faire des sciences pour elles-mêmes. L’enseignement leur paraît répondre à des questions qui ne sont pas les leurs… mais surtout avance des savoirs sur des questions qui ne sont même pas posées ! Bref, l’enseignement scientifique est jugé « trop obscur » : c’est une « science coupée du réel » et qui n'introduit pas aux « modes de pensée pour affronter le monde de demain ». « On n’y apprend pas les repères pour notre époque». Dès lors, la démotivation s’installe et… les mêmes erreurs se perpétuent de la maternelle à l’université.

Plus grave encore, l’éducation scientifique est jugée comme une fabrique d’exclusions. De nombreux adolescents et jeunes adultes ne voient en elle qu’un facteur de sélection scolaire, par l’échec, au même titre que les mathématiques.
Rien d’étonnant alors que le nombre d’étudiants dans les branches scientifiques soit partout en diminution… La physique devient la branche la plus sinistrée : en Allemagne, on constat une diminution de moitié des inscriptions en physique en 10 ans, en France, moins 12% chaque année. En Grande-Bretagne, la situation devient franchement alarmante et le renouvellement des chercheurs n’est plus assuré.
Pourtant, les très jeunes enfants aiment les sciences et sont enthousiastes. Observons le succès des activités de découverte à l’école, comme la Main à la pâte ou autres, le propositions extra-scolaires des Petits débrouillards, de Planète Sciences, Objectifs sciences et autres fêtes comme les « miniU », les miniLabs… Que se passe-t-il ensuite ?

Les enquêtes, réalisées en France, mais pas seulement en Europe (Eurobarometer 2005), montrent que les sciences font aujourd’hui partie des matières scolaires les moins appréciées. L’école ne peut certes pas tout expliquer à elle seule. Elle vit les conséquences d’un mouvement plus général. La science ne fait plus rêver ; les icônes populaires ne sont plus Einstein ou Pasteur. La croyance dans un lien indéfectible entre progrès scientifique et progrès humain s’est effondrée.

Un article d'André Giordan .La suite ici.

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Comments:
Bonsoir à toutes et tous,

Voilà un article très intéressant en soi. Il montre d'une part ce que pense tout le monde c'est à dire que les sciences n'intéressent pas ou plus dans leur domaine scolaire ce qui se répercute dans le domaine sociale inévitablement.
Cependant, je remarque une chose qui m'étonne beaucoup. On déduit celà à partir de test fait sur des élèves 2 voire 3ans après leur secondaire. Je m'amuse à pensé qu'on serait capable d'interrogé des élève qui n'ont que faire de la science s'orientant ver sees cursus bien loin de celle-ci ce qui tenterait à biaiser le teste en lui-même. Mais les deux exmple m'interpelle au sein même des scientfique. Pour ma part, si on me posait des question sur l'ADN ou la physique j'aurai bien du mal sans me replongé dedans à répondre aux questions et ceci est d'autant plus normal que celà fait bien 5ans que je ne fait plus de biologie, par exemple. Je ne pense pas que celà soit le plus important.

Le plus important ce n'est pas forcméent ce qu'il nous reste de ce qui nous a été enseigner mais est-ce que nous serions capable de répondre au teste documents en main. En effet, on parle d'abstraction trop grande et d'un manque dons de concret à l'école cependant, dans la vie de tous les jours tous les livres sont à notre porté, il suffit d'aller les chercher si celà nous intéresse. Conclusion, le fait de fait des "teste" de connaissance sur ce qui nous reste des années précédente n'est pas forcément la meilleur façon de savoir si les cours on été passionnant ou pas.

En effet, prenons un exemple concrèt qui plaira à bon nombre de scientifique d'ailleurs. Imaginez un enfant qui vient d'avoir un rubik's cube. Il s'acharne, lit le manuelle et fini au bout de quelque temps par savoir le refaire. Pendant un an, il s'amuse à le mélanger et le refaire. Puis celà le lasse et il a d'autre défis à relever. Il laisse doncl e rubik's cube dans un coin pendant 2 voire 3 ans. Puis un jour, il retombe dessus. Il était au fond d'un tiroir plein de poussière et voilà notre enfant qui essaie de le refaire. Bilan des course, il a des hésitations, il se souvietn des grande ligne mais il lui manque de la pratique pour pouvoir faire la dernière formule. Sa mémoire a été sollicitée par tellement d'autre chose qu'il n'est plus capable de se rappeler la dernière formule. Mais bon, il reste motivé et recherche le livret qu'il retrouve et là, la mémoire revient, il suffisiati juste de le remettre en condition.

Vous me direz que mon exemple est peut-être enfantin, je vous l'accorde mais il montre une chose tout de même. En effet, j'aurai interrogé l'enfant sur comment refaire le rubik's cube 2 voire 3 ans après, il n'était plsu capable de tout me dire et pourtant 2 à 3 ans plus tôt, il adorait s'en servir. Mais la conclusion erst plus importante encore c'est qu'en le remettant dans le contexte et en lui redonnant quelque base, il va être capable de "retrouver" la mémoire sur le sujet.

Tout n'est pas qu'une affaire de teste et de statistique loni de là et heureusement. On quantifie les acquis à l'instant t et les élèves le savent bien qu'à l'instant t+1, ils n'auront plus forcménet besoin de certains acquis.

Nous avons un réelle problème de motivation en science au niveau des élèves c'est indiniable et pourtant la physique comem la biologie font quelques tp mais certains sont fait que par l'enseignant par manque de temps. Les programme sont dense et les heures pas formcénet propice à faire beaucoup de tp. Cependant, une question ouverte pour gagner u temps sur les programme après tout: Pourquoi toujorus distingué théorie et tp ?
Il est si facile à partir d'un tp de parler de la théorie sous-jacente et vice-versa.

Je parle de la bio et de la physique car ce sont deux matière scientifique expérimentale. Cependant, je n'exclu pas les maths car certain point des maths qui sont abordé de manière théorique peuvent être appréhender de manière intuitive et visuelle de par leur application au réel et leur origine naturelle. après tout dire à un enfant qu'un nombre au carré n'est que la réprésentation d'un carré (comme l'a "dit" à son époque Pythagore en parlant des nombres carrés). Et oui 4 est un carré parfait car il s'agit de ceci:
. .
. .

D'un carré !!!

J'ai déjà dit ici bas qu'il y a bien des moyen beaucoup plus attractif d'enseigner les sciences sans en enlever leur contenu théorique ou les rendre plus "sexy" comme disent certains mais de leur donnée juste ce qu'elles ont de plus beau c'est à dire leur redonné leur sens premier et profond !!!

Certain me prendront pour un arriviste avec ces belles idées mais qui pourra me dire que celles-ci ne sont pas applicables ?

Je vous souhaite une bonne soirée à toutes et tous et une bonne continuation!

Cordialement,
Blagu'cuicui
 
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