31 décembre 2007

 

Bonne et heureuse année mathématique.

x(t) = sin(2t) - 6sin(5t)
y(t) = ( cos(4t) )^5 - 1.1cos(t)
0< t <2*Pi
Ce fichier , créé avec Maple , peut aussi être obtenu avec une simple calculatrice graphique ou un grapheur en ligne comme celui- ci

(sélectionner bien sûr le mode paramétrique et régler la fenêtre de calcul comme il convient)


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30 décembre 2007

 

Le paraboloïde hyperbolique



En mathématiques,un paraboloïde est une surface du second degré de l'espace euclidien. Il fait donc partie des quadriques, avec pour caractéristique principale de ne pas posséder de centre de symétrie.

Certaines sections d'un paraboloïde avec un plan sont des paraboles. D'autres sont, selon le cas, des ellipses ou des hyperboles. On distingue donc les paraboloïdes elliptiques et les paraboloïdes hyperboliques.

La photo et le schéma nous montrent le paraboloïde hyperbolique.

Dans un repère bien choisi, son équation est de la forme

\left( \frac{x}{a} \right) ^2 - \left( \frac{y}{b} \right) ^2 - z = 0\,\!

La forme particulière de cette surface lui vaut le surnom de selle de cheval. On reconnaît,sur le schéma, en jaune, des hyperboles " horizontales " et en violacé, des paraboles "verticales "

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29 décembre 2007

 

Un rapport de l'inspection générale sur la série S veut retarder la spécialisation des lycéens.

Le rapport sur la série S (une série qui échoue à produire les étudiants en sciences nécessaires) , rédigé par les inspecteurs généraux Jean Moussa Claudine Peretti et Daniel Secrétan vient d'être publié .

l'extrait suivant provient du site http://www.education.gouv.fr

"Malgré les réformes mises en œuvre, la suprématie de la série S ne se dément pas. Elle reste une filière élitiste, qui ouvre toutes les portes pour accéder à l'enseignement supérieur avec les meilleures chances de réussite, mais qui n'oriente pas suffisamment vers les sciences. Cette situation est la conséquence à la fois d'un échec des enseignements de détermination en classe de seconde qui pré orientent les élèves plus qu'ils ne les aident à se déterminer, et de caractéristiques propres à cette série : part importante d'enseignements généralistes, enseignement scientifique perçu encore comme aride, spécialités en terminale dont l'effet n'est pas celui escompté, très (trop) haut niveau d'exigences de la part des enseignants. Pour y remédier, le rapport préconise d'instaurer en seconde une préparation au choix qui permette aux élèves d'aborder tous les grands domaines de formation qui s'offrent à eux en les articulant avec les grands types de débouchés et d'organiser l'enseignement au cycle terminal autour d'un tronc commun et d'enseignements d'approfondissement dont le poids augmenterait entre la première et la seconde afin que les élèves effectuent un choix progressif."

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28 décembre 2007

 

La conjecture de Goldbach.

En 1742, le mathématicien prussien Christian Goldbach écrivit une lettre au mathématicien suisse Leonhard Euler dans laquelle il proposait la conjecture suivante :
Tout nombre supérieur à 5 peut être écrit comme une somme de trois nombres premiers.
Euler, intéressé par le problème, répondit avec la version plus forte de la conjecture :
Tout nombre pair plus grand que deux peut être écrit comme une somme de deux nombres premiers. Par exemple,
4 = 2 + 2
6 = 3 + 3
8 = 3 + 5
10 = 3 + 7 = 5 + 5
12 = 5 + 7
14 = 3 + 11 = 7 + 7

La conjecture originale est connue de nos jours sous le nom conjecture faible de Goldbach, la suivante est la conjecture de Goldbach forte. Celle-ci était connue de René Descartes. La version forte implique la version faible, puisque n'importe quel nombre plus grand que 5 peut être obtenu en ajoutant 2 ou 3 à un nombre pair plus grand que 2.
Cette conjecture a fait l'objet de recherches par plusieurs théoriciens des nombres et a été vérifiée par ordinateur pour tous les nombres pairs jusqu'à 3*10^(17) à la date du 26 décembre 2005.
La conjecture de Goldbach , qui est l'un des plus vieux problèmes non résolus de la théorie des nombres et des mathématiques a inspiré de nombreux romanciers.
Afin de faire de la publicité pour le livre Uncle Petros and Goldbach's Conjecture de Apostolos Doxiadis, l'éditeur britannique Tony Faber offrit un prix de 1 000 000 $ pour une preuve de la conjecture en 2000. Le prix ne pouvait être attribué qu'à la seule condition que la preuve soit soumise à la publication avant avril 2002. Le prix n'a jamais été réclamé.

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27 décembre 2007

 

Emile et Henri.

L'extrait ci-dessous fait le portrait de deux "génies" du XIXe siècle,un romancier et un mathématicien;reste à deviner lesquels .
"L'un avait une intelligence volontaire, consciente, méthodique et semblant faite pour l'abstraction mathématique : elle a donné essentiellement naissance à un monde romantique.
L'autre était spontané, peu réfléchi, ayant plus de goût pour le rêve que pour une approche rationnelle et faite, semble-t-il, pour des travaux de pure imagination, sans soumission à la réalité : il a triomphé dans la recherche mathématique."

Cette citation vient du psychologue Édouard Toulouse.

Qui sont donc Emile et Henri ?

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26 décembre 2007

 

Qui est-ce ?

Il est né à Beauvais dans l'Oise en 1875.
Il meurt à Paris en 1941.
Il a élaboré en 1902 une théorie de l'intégrale exposée dans sa thèse
"Intégrale, longueur, aire".
Il formule en 1901 une théorie de la mesure.
Un théorème de topologie porte son nom associé à celui de Borel.
Un lemme porte mon nom associé à celui de Riemann.
Une mesure porte son nom.

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25 décembre 2007

 

Enigme pour 2008

Quel est le deux mille huitième chiffre après la virgule du nombre obtenu en divisant 2008
par 22 ?
et par 21 ?

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24 décembre 2007

 

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22 décembre 2007

 

La bataille des corps flottants

Les théories de Galilée lui attirent nombre d'ennemis. En septembre 1611, une fameuse controverse l'oppose à Delle Combe, devant le duc Cosme II de Médicis. Elle porte sur les raisons qui font que la glace flotte sur l'eau. Galilée arrive à démontrer que c'est parce que la glace est moins dense que l'eau, ce qui remet en cause la doctrine aristotélicienne.
Une vidéo de France 5 Education

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Quand mathématiques et physique divorcent : Le paradoxe de Banach-Tarski .

L'infini est inaccessible - on peut l'approcher mais jamais l'atteindre - absent de la réalité, insaisissable, abstrait.

Infini et limite:

L'infini renvoie à la notion de limite - limite hors d'atteinte et non frontière franchissable.

De la limite à l'extrême limite, la mesure comme arbitre:

L'extrême limite reste dans le domaine du tangible. C'est le dernier lieu accessible où la mesure s'impose comme arbitre.

La théorie mathématique de la mesure a donné lieu en 1924 au
paradoxe de Banach-Tarski.
Ce paradoxe, montre qu’il est possible de couper une boule de \mathbb R^3 en un nombre fini de morceaux et de réassembler ces morceaux pour former deux boules identiques à la première.
Il montre qu’il existe des morceaux non-mesurables, sans quoi on obtiendrait une contradiction
(la longueur, la surface ou le volume étant des exemples de mesures).
Il remet en cause notre notion intuitive de volume, puisque il n’y pas de
« création » de matière, donc il existe des parties de \mathbb R^3 pour lesquelles la notion de mesure(et donc de volume) n’a pas de sens.
La démonstration de ce paradoxe utilise l’axiome du choix, qui a été et est toujours contesté par certains mathématiciens. Par ailleurs, cet axiome est nécessaire pour construire des ensembles non mesurables.

C'est le grand divorce entre la physique dont les théories sont étayées par les résultats de mesure, et les mathématiques où la mesure même est objet de théorie.

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21 décembre 2007

 

Ariane 5: Décollage ce soir de 22h14 à 22h58 (heure de Paris)


Hauteur : environ 50 mètres, soit un immeuble de 15 étages
Diamètre : environ 5,40 m , soit une voiture
Poids : environ 750 tonnes au moment du décollage, soit un dixième de la Tour Eiffel
Carburant :
Propulseurs d'appoint : 480 tonnes de poudre (propergol solide) répartis dans les deux boosters, mis en place dans le bâtiment d'intégration lanceur.
Étage principal (cryo) 220 tonnes d'ergols liquides (hydrogène et oxygène) rempli juste avant le décollage
Vitesse : supérieure à 8 000 km/h deux minutes après le décollage
Vitesse de libération (finale) : 10 km/s
Puissance : 20 gigawatt soit toutes les centrales nucléaires françaises en fonctionnement
La turbopompe du moteur cryogénique Vulcain possède la puissance de deux TGV. Elle tourne à 30 000 tours/minute, en comparaison, le moteur de F1 Ferrari Tipo 053 a un régime moteur de 18 800 tours/minute
Le prix moyen demandé est de 130 millions d'euros pour 10 tonnes de matériel mis en orbite (en 2007).

Vidéo du décollage en direct ici

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"Les nouvelles technologies nous ont condamnés à devenir intelligents ! ". C'est ce que postule Michel Serres...


Le 11 décembre 2007, à l'occasion des 40 ans de l'INRIA, Michel Serres a donné une conférence sur la révolution culturelle et cognitive engendrée par les nouvelles technologies. Le célèbre académicien y explicite comment la révolution informatique change notre rapport au monde. Tout comme avant elle, l'écriture, puis l'imprimerie, ont profondément transformé nos modes de vie. Une conséquence inévitable de toute révolution.
Voir la conférence

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Trente livres de mathématiques qui ont changé le monde.

Présentation de l'éditeur
Le but de cet ouvrage est de présenter quelques livres comportant des découvertes ou progrès mathématiques importants en réunissant, d'une part, une courte biographie des auteurs éponymes de ces inventions, théorèmes ou algorithmes et, d'autre part, un petit extrait des œuvres originales concernées. Les ouvrages anciens, qui sont souvent complexes et obscurs, diffèrent fortement de la façon dont on les expose aujourd'hui. Le lecteur en prendra sans doute conscience en lisant les extraits proposés ici. Voici donc trente livres, publiés entre 1482 et 1916, bien connus par l'influence qu'ils ont exercée sur l'évolution de la science mathématique et sur la mathématisation d'autres disciplines telles que la physique. Nous avons inclus dans le champ des mathématiques, la mécanique que Lagrange considérait comme une géométrie à quatre dimensions et les probabilités qui prennent une place de plus en plus grande dans les sciences modernes.

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Bibliothèque du Monastère-Palais de l’Escorial

cliquer pour agrandir

Monastère-Palais de l’Escorial édifié à la demande de Philippe II, fils de Charles Quint, au pied de la sierra de Guadarrama, au nord de Madrid, à la fin du XVIe siècle

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20 décembre 2007

 

Ainsi parla (parlait) Zarathoustra :Extrait.

Ô mes frères, je vous consacre et vous indique une nouvelle noblesse : vous devez être, pour moi, les pères, les éducateurs, les semeurs de l'avenir, en vérité, non pas une noblesse, que vous pourriez acheter comme les épiciers et avec l'or des épiciers : car tout ce qui a son prix est de peu de valeur. [... ] Ô mes frères, ce n'est pas en arrière que votre noblesse doit regarder, mais au loin ! Vous devez être des bannis de tous les pays de vos pères et de vos ancêtres ! C'est le pays de vos enfants que vous devez aimer : que cet amour soit votre nouvelle noblesse, - ce pays encore à découvrir dans la mer la plus lointaine ! C'est lui que j'ordonne à vos voiles de chercher, de chercher encore. En vos enfants vous devez vous racheter le fait d'être les enfants de vos pères : c'est ainsi que vous devez sauver tout le passé ! Voilà la nouvelle table que je dispose au-dessus de vous.

Friedrich Nietzsche

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En calcul, des singes sont (presque) aussi performants que des étudiants

Les singes sont décidément malins. On savait les chimpanzés capables de maîtriser près de 1 000 mots – contre 25 000 chez un collégien. Récemment, une spectaculaire expérience de mémorisation de chiffres, décrite dans Current Biology de décembre et réalisée au Japon, avait révélé leurs surprenantes capacités en la matière.


Mais voilà que les macaques rhésus se montrent à leur tour plus forts en maths qu'on ne s'y attendait. Jessica Cantlon et Elizabeth Brannon, de la Duke University (Caroline du Nord), viennent de démontrer qu'ils sont capables de réaliser mentalement de petites additions, avec un taux de réussite proche de celui d'étudiants.

L'expérience, décrite dans la revue PLoS Biology du 17 décembre, consistait à présenter successivement deux séries de points sur écran. Apparaissaient ensuite, sur le même écran, deux nuages de points, dont un seul correspondait à l'addition des deux premiers.

Les deux macaques femelles, Feinstein et Boxer, étaient récompensées par une boisson sucrée lorsqu'elles pointaient le bon résultat. Les étudiants volontaires avaient touché forfaitairement 10 dollars.

La suite ici

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19 décembre 2007

 

(Une fois n'est pas coutume) Citons Bill Gates.

"In almost every job now, people use software and work with information to enable their organisation to operate more effectively."

Dans presque tous les emplois maintenant, les gens utilisent des logiciels et travaillent avec l' information pour permettre à leur organisation de fonctionner plus efficacement.

"That's true for everyone from the retail store worker who uses a handheld scanner to track inventory to the chief executive who uses business intelligence software to analyse critical market trends."

C'est vrai du simple magasinier qui utilise un scanner de poche pour suivre l'inventaire jusqu'au cadre supérieur qui utilise les logiciels d'intelligence économique pour l'analyse critique des tendances du marché.

"So if you look at how progress is made and where competitive advantage is created, there's no doubt that the ability to use software tools effectively is critical to succeeding in today's global knowledge economy. "

Donc, si vous regardez la façon dont les progrès sont réalisés et où un avantage concurrentiel est créé, il ne fait aucun doute que la capacité à utiliser efficacement les outils logiciels est essentielle pour réussir dans l'économie mondiale d'aujourd'hui fondée sur le savoir.

"A solid working knowledge of productivity software and other IT tools has become a basic foundation for success in virtually any career. "

Une solide connaissance des logiciels de productivité et d'autres outils informatiques est devenu un fondement essentiel de la réussite dans pratiquement n'importe quelle carrière.

"Beyond that, however, I don't think you can overemphasise the importance of having a good background in maths and science. "

Cependant et au-delà, je ne pense pas qu'on puisse exagérer l'importance d'avoir un bon bagage en mathématiques et en sciences.

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Choisir l'option maths en première L .

Diaporama présentant (pour des élèves de Seconde) une présentation de l'option Maths
en première L.
presentation_option_maths_serie_L.ppt

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18 décembre 2007

 

Hymne à la Taupe

La Taupe est la classe de maths spé . En France Maths spé ou Mathématiques spéciales est le nom donné à la deuxième année de classe préparatoire scientifique. Ouverte aux élèves issus de Maths Sup, elle permet de se préparer aux concours des grandes écoles d'ingénieurs et des écoles normales supérieures.
L'enseignement est à très forte dominante scientifique sans l'être exclusivement (mathématiques, physique, chimie, français-philosophie, langues étrangères...)

Durant sa première année en Maths spé, l'élève est dit 3/2 (trois-demis). À l'issue des concours, l'élève peut - s'il le désire - redoubler sa classe de maths spé. Il est alors appelé 5/2.

Ci dessous l'hymne que l'on chantait toutes les semaines du temps du bizutage*

*Autrefois pratique courante et plutôt contestable visant à infliger aux nouveaux étudiants un certain nombre de "rites initiatiques" le bizuthage est désormais sanctionné par la loi du 17 juin 1998.
Le bizuthage permettait -selon un certain point de vue- de développer des valeurs de solidarité et de connaissance de l'autre et de soi.
Le bizuthage a désormais laissé la place la plupart du temps à une "intégration" qui permet aux nouveaux arrivants de faire connaissance entre eux, de découvrir leur nouveau lieu de travail (et de vie) par le biais de soirées.

Hymne à la taupe


(Sur l'air de la Galette de Saint Cyr.)


Jehovah fit sortir le taupin du néant
Planant sur l'Univers de son vol de géant.
Du flot de ses calculs, il inonda le monde
Et répandit partout sa science féconde.

REFRAIN:
Artilleurs mes chers frères,
A sa santé buvons un verre,
Et répétons ce gai refrain:
"Pschitt à la Taupe et aux taupins."
Et répétons... ET REPETONS!
Ce gai refrain... CE GAI REFRAIN!
"Pschitt à la Taupe et aux Taupins."

Pour résoudre le problème, il eut la fière idée
De ne choisir qu'un axe de coordonnées:
Sous le ciel étoilé de saphir et d'onyx,
Il plaça le taupin sur le grand axe des X.

(REFRAIN)

Et quand viendra la fin de toute vie sur Terre,
Quand tout s'écroulera, dans un bruit de tonnerre,
Et qu'aux deux points cycliques, on verra apparaître,
Ecrit en traits de feu: "La Terre a cessé d'être."

(REFRAIN)

Ignorant cet avis, émanant de Dieu même,
Cherchant à démontrer un dernier théorème,
Sur les débris fumants des empires humains,
On verra se dresser: LE DERNIER DES TAUPINS!

(REFRAIN)

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Mathématiques et architecture :L'opéra de Pékin :Une conférence de Paul Andreu


Pour l'opéra de Pékin, l'architecte Français Paul Andreu avait d'abord pensé à l'ellipsoïde. Mais le plafond baissant trop rapidement avec l'équation
x²/ + y²/b² + z²/c² = 1 ,
il a eu l'idée de recourir d'abord au super-ellipsoïde (remplacer l'exposant 2 par 4) ;
jugeant le résultat trop plat, il a opté après des simulations sur ordinateur pour un exposant 3,5.

Parcours de Paul Andreu

Ancien élève de l'école de polytechnique
Ingénieur des ponts et chaussées et diplômé de l'Ecole Nationale supérieure des Beaux arts
Architecte diplômé par le gouvernement
Dès le début de sa carrière, il rejoint la société Aéroports de Paris où il devient Directeur de l'architecture et de l'ingénierie

L'opéra de Pékin

"Le grand théâtre national de Chine, c'est le nom officiel de la construction dont j'ai la charge depuis plusieurs années à Pékin. De manière courante, en français et en anglais, on la nomme Opéra de Pékin. La différence est importante. Un opéra n'est jamais tout à fait un théâtre comme un autre. Il est tout éclairé de la lumière fantasmatique qui s'attache à cette recherche d'un art total qu'est l'opéra comme genre théâtral. Ce bâtiment aux fonctions si strictes et si exigeantes ne se limite jamais à elles. Il est dès sa conception un symbole au sens le plus ancien, parce qu'il réunit – qu'il doit réunir –, en rétablissant une unité qui n'a peut-être été jamais que désirée, les fragments d'un tout à la fois culturel, technique et social, à la fois local et universel. Faire un Opéra est toujours une aventure pleine d'espoir et de difficultés, d'enthousiasmes et de critiques. Elle n'est pas plus sereine que ne l'était la traversée d'un océan inconnu. Elle est toute chargée de mystère, de doutes mais par-dessus tout de l'espérance d'un nouveau monde."

Conférence ici

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17 décembre 2007

 

La Depp (division des études et de la prospective du ministère) publie ses premières analyses de l'étude Pisa.

Les points faibles et les points forts
Les élèves français sont compétents lorsqu’il s’agit d’une restitution directe de connaissances mais ils ont des difficultés à les mobiliser pour expliquer des phénomènes de manière scientifique dans des situations de la vie courante non évoquées en classe.
Il leur arrive également d’utiliser leur propre expérience au lieu de mobiliser des connaissances scientifiques.
Leurs meilleurs résultats se situent au niveau de l’utilisation de faits scientifiques.
En France, les élèves se montrent plus compétents (57,5 %) que les élèves de l’OCDE (53,3 %) pour utiliser des données afin d’en tirer des conclusions ou de vérifier une hypothèse.
Ceci se vérifie principalement lorsque le support utilisé est un croquis ou bien encore un graphique pour lequel ils savent mener une analyse qualitative et quantitative .
(on observe jusqu’à 10 points de plus en pourcentage de réussite en faveur de la France).
L'étude

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Les programmes et horaires de mathématiques au lycée

Les programmes et horaires en vigueur
Classes Programmes au format pdf Horaires
Secondeprgm_seconde.pdf Sur Eduscol
hor_seconde.pdf
Première ES
Terminale ES
prgm_1ES.pdf
prgm_TES.pdf
Sur Eduscol
hor_ES.pdf
Première S
Terminale S
prgm_1S.pdf
prgm_TS.pdf
Sur Eduscol
hor_S.pdf
Première L Maths-Info
Première L option
Terminale L spécialité
prgm_info1L.pdf
prgm_opt1L.pdf
prgm_speTL.pdf
Sur Eduscol

hor_L.pdf
Première STG Rentrée 2005
Terminale STG Rentrée 2006
prgm_1STG.pdf
prgm_TSTG.pdf
Sur Eduscol
hor_STG.pdf
Première ST2S Rentrée 2007
Terminale ST2S Rentrée 2008
prgm_ST2S.pdfSur Eduscol
hor_ST2S.pdf
Première-Terminale SMSprgm_SMS.pdfSur Eduscol
hor_SMS.pdf
Première-Terminale STLprgm_STL.pdfSur Eduscol
hor_STL.pdf
Première-Terminale STIprgm_STI.pdf
prgm_STIArtsAppliques.pdf
prgm_STIGenieOptique.pdf
Sur Eduscol

hor_STIartsappliques.pdf
hor_STIcivil.pdf
hor_STIelectronique.pdf
hor_STIelectrotechnique.pdf
hor_STIenergetique.pdf
hor_STImateriaux.pdf
hor_STImecanique.pdf
hor_STIoptique.pdf

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16 décembre 2007

 

Message de Georges Brassens .

Dimanche,naguère jour de repos,je me permettrai de sortir quelque peu du cadre des Sciences (mais pas de l'Education)

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L'architecte brésilien Oscar Niemeyer a eu cent ans hier.


Sa dernière création: L'auditorium d'Ibirapuera
L'une de ses dernières créations,le musée d'art contemporain de Niteroi, en face de Rio.


L'architecte brésilien Oscar Niemeyer ,
connu pour les courbes mathématiques que le béton lui a permis de réaliser, a célébré samedi son centième anniversaire en compagnie de sa famille et de ses amis, dans sa Casa das Canoas, l'une des ses créations, à Rio de Janeiro.

À cent ans, Niemeyer continue de créer. Insatiable constructeur, homme de conviction, des brigades internationales jusqu’à aujourd’hui, il est un militant des droits humains et de la justice sociale. Oscar Niemeyer, le plus grand architecte brésilien, est aussi un citoyen engagé, un homme révolté contre les injustices sociales de son pays, adhérant au Parti communiste brésilien depuis 1945.

Son cabinet est installé au dernier étage d’un immeuble de la plage de Copacabana, où il dirige une équipe d’architectes de trois générations. Son horizon, c’est l’océan Atlantique.

Niemeyer a notamment conçu de grands équipements publics à Brasilia (cathédrale, Congrès, ministères), la résidence Copan à Sao Paulo et un musée d'art contemporain en forme de soucoupe volante à Niteroi, en face de Rio.

On lui doit aussi un centre culturel en forme d'oeil à Curitiba, le Sambodrome qui accueille le carnaval annuel de Rio et le parc Ibirapuera de Sao Paulo.

Durant la dictature militaire (1964-1985), l'architecte a vécu en France, où il a réalisé de nombreux projets. Outre le siège du Parti communiste, place du Colonel Fabien à Paris, on peut citer la Bourse du travail de Bobigny et la Maison de la culture du Havre.

Dès 1952, il a contribué avec Le Corbusier à la construction du siège de l'Onu, à New York. Au nombre de ses réalisations à l'étranger figurent également le siège de la maison d'édition Mondadori, à Milan, et un musée à Caracas.

L’année dernière, un journal de Rio a demandé à des journalistes et à des intellectuels d’établir un palmarès des cents plus grands Brésiliens. Niemeyer est arrivé en tête. Leonardo Boff, théologien de la libération, a justifié son vote : « Sa créativité est inouïe. Il a une option très nette pour la justice sociale, une grande affirmation pour la vie, pour sa beauté et l’amour des amis. Il se dit athée. Mais sa vraie religion est l’amitié. »

Le Musée national de Brasilia, qui vient d’être construit, est la nouvelle prunelle des yeux de l’architecte. Il y a osé un espace libre de 80 mètres, six fois celui de la coupole de la basilique Saint-Pierre, à Rome. L’architecture est audace, elle doit créer la surprise, enseigne-t-il.

Sa sculpture Main ouverte offrant une fleur a été inaugurée cette année à Paris par Bertrand Delanoë, au parc de Bercy, comme un premier hommage pour son centenaire.

A 100 ans, l’'architecte démarre un dernier projet en Espagne, un centre culturel international.

Ci-dessous ,une vidéo montrant le musée de Niteroi


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Marius Sophus Lie

LIE Marius Sophus, norvégien, 1842-1899
Professeur de mathématiques à Christiana (aujourd'hui Oslo) puis à Leipzig .Outre des travaux en géométrie projective de l'espace, on retient surtout de Lie ceux portant sur les structures algébriques nouvelles, principalement initiées par Jacobi et qu’il applique à la géométrie (Théorie des groupes de transformations, 1888).

En particulier, les notions de groupe et d'algèbre de Lie, où interviennent des propriétés analytiques (car initialement mises en place pour la classification d'équations aux dérivées partielles) apparaissent chez Lie dès 1873 et annoncent la nouvelle branche importante des mathématiques que sera la topologie. Ces structures trouvent aujourd'hui des applications en physique moderne : mécanique quantique et théorie de la relativité. Les travaux de Lie seront principalement poursuivis par Elie Cartan.

On a beaucoup entendu parler cette année du groupe de Lie E8.

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Avec Knol, Google s'attaque au pré carré de Wikipedia

L'encyclopédie Universalis n'a qu'à bien se tenir. Google vient d'annoncer officiellement sur son blog, qu'il travaillait à un projet d'encyclopédie en ligne collaborative répondant au nom de code Knol, contraction de l'anglais Knowledge (savoir). Tous les champs de connaissance seront explorés des concepts scientifiques à l'information médicale en passant par la géographie, l'histoire ou même les loisirs.
Encore en cours de développement, Knol n'est pas ouverte au public. Quelques contributeurs triés sur le volet pour leurs compétences ont juste été invités à participer à l'élaboration de ce savoir en ligne en début de semaine.
« Notre but est d'encourager les gens qui possèdent des connaissances particulières à écrire un article sur ces domaines. » Quant aux personnes en quête de savoir, elles pourront consulter Knol gratuitement.
Gagner de l'argent en publiant sur Knol:Le modèle n'est pas sans rappeler celui de Wikipedia, avec lequel pourtant Google prend dès le départ de la distance. « L'idée principale du projet Knol est de mettre en lumière les auteurs (...) Nous pensons que connaître l'identité des personnes qui écrivent les articles aiderait significativement les utilisateurs à mieux se servir du contenu du Web », insiste Google sur son blog. En mettant en avant les qualifications des contributeurs, le moteur de recherche devrait aussi réduire les risques de dérapages que l'on constate parfois sur Wikipedia, où les auteurs ne sont pas obligés de donner leur véritable identité (même s'ils y sont aujourd'hui fortement incités).De plus, les pages de Knol seront indexées par le moteur de recherche. En faisant une requête sur un thème particulier, comme l'insomnie par exemple, la page Knol ayant trait à ce sujet remontera en bonne place dans les résultats de Google. Les contributeurs d'un même sujet seront mis en concurrence, précise le moteur de recherche sans détailler le processus.Autre différence par rapport à Wikipedia, les contributeurs de Knol pourront gagner quelques subsides en permettant - s'ils le désirent - l'insertion de publicités contextuelles. Prochainement, Google devrait mettre à la disposition des internautes des outils pour écrire et éditer leur page Knol. Quant à la date d'ouverture officielle du service, elle est inconnue.
Hélène Puel
, 01net., le 14/12/2007 à 18h30




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15 décembre 2007

 

David Rumelhart

"All the knowledge is in the connections"
David Rumelhart
(Toute la connaissance est dans les connexions)

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La science en personnes : Portraits of Science .

Présentation de l'éditeur
Eluard disait qu'il n'existe pas de hasard, mais seulement des rencontres. L'histoire de ce livre donne, à elle seule, raison au poète. La première rencontre remonte à 2005, année où Vincent Moncorgé, photographe indépendant, présente à Philippe Gillet, directeur de l'ENS Lyon, son projet de fixer discrètement sur la pellicule la vie quotidienne des chercheurs de l'école. Le challenge est d'autant plus audacieux que Vincent ignore tout de l'univers scientifique, si ce n'est le malaise général de la recherche en France, thème qu'il souhaite approfondir et porter au grand jour. Séduit par cette approche, Philippe Gillet lui donne carte blanche, le laissant s'immerger en toute indépendance pendant plusieurs semaines, parmi les étudiants, les chercheurs et les enseignants-chercheurs de l'école. L'aventure ne pouvait s'arrêter là. Le vingtième anniversaire de l'ENS Lyon à l'horizon, l'école décide alors de marquer l'événement par l'édition d'un livre avec une centaine de clichés de Vincent Moncorgé. Et pour que l'histoire ne soit pas sans paroles, elle fait appel à Yvan Schneiderlin, rédacteur indépendant à la plume colorée, pour réaliser 25 portraits. Comme son collègue photographe, Yvan n'est pas un familier du monde scientifique. Libre de musarder là où des experts ne se seraient sans doute jamais faufilés, il n'en rend que plus humains toutes ces femmes et ces hommes qui font la science de demain.
de Vincent Moncorgé , Yvan Schneiderlin (Auteurs)

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14 décembre 2007

 

Interview d'Axel Kahn,nouveau président de l’Université René Descartes.

Axel Kahn est un scientifique et médecin généticien français, frère du journaliste Jean-François Kahn et du chimiste Olivier Kahn.Docteur en médecine et docteur ès sciences, ancien interne des Hôpitaux de Paris, Axel Kahn devient chercheur à l'INSERM avec une spécialisation en biochimie. Ses travaux portent sur les maladies génétiques, la thérapie génique, les cancers, la régulation de l'expression des gènes par les sucres, et plus récemment le foie et le métabolisme du fer. À la fin des années 1980, il se fait le porte-parole en France de la thérapie génique, mais il admettra plus tard que les perspectives de cette technologie ont été surévaluées. Il a présidé la Commission du génie biomoléculaire de 1988 à 1997. Il est nommé directeur scientifique adjoint pour les sciences de la vie de la société Rhône-Poulenc de 1997 à 1999, ce qui provoqua quelques polémiques. Il a été membre du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) de 1992 à 2004. Il s'est notamment déclaré hostile au clonage thérapeutique, au motif qu'il « attenterait à la dignité humaine »


FS : Quel est selon vous le principal défaut de l’enseignement supérieur dans les universités françaises ?

Axel Kahn : Il y a une déconnexion entre deux choix pris dans le passé. Le premier est la décision d’amener 50 % d’une classe d’âge au baccalauréat. Le second est l’absence totale de filières spécifiques pour accueillir tous ces bacheliers. On arrive à ce résultat extravagant que dans plusieurs filières (droit, sociologie, sport…), il y a jusqu’à vingt fois plus d’étudiants en première année que le nombre de places disponibles au niveau des diplômes finaux. En médecine, il y a 60 % de perte entre la première année et la deuxième. Et on ne sait pas quoi faire de ceux qui partent… On ne peut pas se satisfaire de cette situation ! Cela ôte toute signification à la décision de départ (« amener 50 % d’une classe d’âge au bac »). C’est comme si on avait construit une belle route menant tout droit à un précipice !

FS : Comment comptez-vous vous y prendre à l'université René Descartes pour améliorer cette situation ?

Axel Kahn : Je vais faire flèche de tout bois… Par exemple, essayer de trouver des voies de sortie pour les étudiants qui ne seront pas passés en deuxième année. Plus généralement, il faudra trouver le moyen de rendre utiles les années d’études effectuées à l’université même en cas d’échec avant le diplôme final.

FS : Quelles évolutions de l’université pensez-vous mettre en œuvre ?

Axel Kahn : Je veux ouvrir l’université sur l’extérieur. D’abord en profitant de l’emplacement de l’université Descartes, installée au cœur de Paris. Ma personnalité et ma crédibilité scientifique peuvent aussi jouer un rôle. Il faut que l’université soit un lieu où le citoyen peut s’enrichir. Par exemple, il doit s’y dérouler des débats contradictoires...

FS : Etes-vous favorable à la réforme des universités prévue par le gouvernement, et donnant davantage d’autonomie aux établissements ?

Axel Kahn : Oui, j’y suis favorable. Le seul défaut de cette réforme est le manque de moyens disponibles pour en profiter pleinement. Les autres critiques qui lui sont faites ne sont pas fondées. La représentation étudiante dans les instances de direction telle qu’elle est prévue – cinq personnes plus cinq suppléants –, est supérieure à la situation actuelle. Le pouvoir de nomination du président se limite à un droit de veto, ce qui, pour moi, est une bonne chose. Quant à la compromission de l’université avec l’industrie privée, il faut être sérieux. Si, à René Descartes, je parviens à obtenir deux millions d’euros du privé, ce sera un grand maximum et cela ne représentera pas grand-chose par rapport au budget global. Enfin, l’idée que la réforme instaurerait une université à deux vitesses se heurte à une vérité : c’est déjà le cas… Toutes les universités n’ont pas la même reconnaissance.

FS : Observez-vous ce que l’on appelle la désaffection des jeunes pour la science ?

Axel Kahn : Elle est réelle. En médecine, ce n’est pas le cas, sauf pour les filières qui mènent vers la recherche. Les conditions financières et les moyens de travail ne sont pas assez attractifs.

FS : Croyez-vous à l’avènement de la médecine personnalisée, qui serait permise, un jour, par le décryptage du génome de chaque patient ?

Axel Kahn : Cela peut générer un business, oui… Car il serait basé sur la crédulité des gens, qui, elle, est un fait tangible. Pour l’industrie pharmaceutique, elle n’est pas crédible car elle signifierait qu’un médicament donné n’est utilisable que pour un nombre réduit de malades. Quant à imaginer que la connaissance du génome d’un patient permettrait de lui imposer certaines habitudes de vie, là, c’est une foutaise… Regardez la difficulté et l’énergie nécessaires pour inciter les gens à arrêter de fumer alors que les preuves de la nocivité du tabac sont connues de tout le monde ! En revanche, si de telles études permettent de mieux comprendre l’effet des produits actifs sur des personnes présentant certaines particularités génétiques, bien sûr, ce sera un progrès.

Interview publiée le 13 décembre par Futura-Sciences

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Video de l'intervention de Alain Finkielkraut à Ripostes

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13 décembre 2007

 

Pisa 2007, la réaction du mathématicien Jean-Pierre Bourguignon.

Jean-Pierre Bourguignon * a été sollicité par le journal le Monde pour réagir aux résultats de l’évaluation PISA 2007. Son interview a été publiée dans le Monde du 4 décembre. Voici le texte, dans sa version intégrale, qu’il avait rédigé à cette intention.

La façon dont les résultats de la nouvelle livraison de l’enquête PISA sur les performances des collégiens et lycéens a été reprise jusqu’à ce jour par la presse écrite et parlée est assez caricaturale, comme si un classement extrait de ce genre d’études permettait de se dispenser de savoir ce qui est mesuré et comment c’est mesuré. Nous ne sommes pas en train de suivre l’évolution du championnat de France de football dont les règles sont connues de tout le monde (ou presque).

Les résultats globaux commentés jusque là concernent essentiellement les performances d’une classe d’âge. Il s’agit donc d’une information intéressante mais qui n’est pas la seule qui mérite d’être relevée.

Comme il était apparu lors d’un colloque organisé par la Société Mathématique de France avec son homologue finlandaise, les résultats remarquables que la Finlande aligne dans ces enquêtes sont fondés sur le choix délibéré de centrer les efforts du système éducatif primaire et secondaire sur l’assurance de ne laisser personne sur le chemin dans le cadre d’une société très homogène. Un tel effort réussi est certainement louable mais il y a un prix à payer pour obtenir cela, comme nous l’ont montré les collègues finlandais, à savoir une diminution considérable des ambitions de l’école.

Devant les récits des difficultés rencontrées en France par les enseignants les plus chevronnés dans leur travail quotidien, on est obligé de reconnaître que le système scolaire français ne réussit pas à monter tout le monde à un niveau convenable. De plus la société française est bien loin d’être homogène, et on peut craindre que, de ce point de vue, les écarts ne se soient récemment creusés encore. Ceci est d’autant plus inquiétant que la société technicienne dans laquelle nous vivons aujourd’hui, et continuerons à vivre demain, a besoin de citoyens ayant des repères clairs sur un certain nombre de questions et un esprit critique développé pour pouvoir réellement participer aux choix de société qui vont être à faire dans les années qui viennent. Des efforts considérables, prenant la mesure de l’ampleur du problème et l’analysant en profondeur, doivent être faits. J’aime vraiment le slogan « Vous trouvez que l’éducation coûte cher. Essayez l’ignorance. »

Cela ne suffit pourtant pas. En effet l’avant-dernière livraison de l’étude PISA avait montré que, si l’on « oublie » (ce qu’on n’a évidemment pas le droit de faire) les élèves qui ont vraiment décroché, les performances des élèves scolarisés en France, en mathématiques notamment, étaient au contraire assez remarquables. Il est donc important d’examiner si, dans cette livraison de l’évaluation, cette situation a évolué ou non.

Vu la désaffection marquée des générations actuelles d’étudiants vers les études scientifiques, phénomène qui, lui, concerne les lycéens plutôt performants dans ces matières mais n’est pas limité à la France, on peut le craindre. Une des raisons pour le craindre sérieusement est la diminution des heures d’enseignement scientifique qui a été mise en place ces dernières années, réduction dont les effets ne peuvent être que négatifs pour cette population-là. Et on parle d’ailleurs d’aller encore plus loin dans cette direction. Le pourcentage de réussite au baccalauréat ne peut tenir lieu de seul instrument de mesure de la performance d’une génération car il est indispensable de savoir quel contenu est ainsi couvert.

*Né en 1947, Jean-Pierre Bourguignon est ingénieur de l'École Polytechnique et docteur ès sciences mathématiques. Géomètre différentiel de formation, il s'est ensuite intéressé aux aspects mathématiques des théories physiques : spineurs et opérateurs de Dirac, relativité générale. Ses domaines de prédilection sont l'estimation géométrique des valeurs propres de l'opérateur de Laplace-Beltrami, la géométrie kählérienne et plus récemment la géométrie finslérienne. Directeur de recherche de classe exceptionnelle au CNRS, il est actuellement directeur de l'Institut des hautes études scientifiques à Bures-sur-Yvette et professeur de mathématiques d'exercice partiel à l'École Polytechnique. Depuis 1996, il est membre de l'Academia Europaea et depuis 2002 associé étranger de l'Académie Royale Espagnole.

Membre élu du comité national de la recherche scientifique à deux reprises, il a présidé la commission "Mathématiques et modèles mathématiques " de ce comité et siégé au conseil du département "Mathématiques et physique de base " et au Conseil scientifique du CNRS. Il a également dirigé de 1990 à 1994 le Centre de mathématiques de l'École Polytechnique. Il a été secrétaire de la commission des échanges et du développement de l'Union mathématique internationale de 1987 à 1990, président de 1990 à 1992 de la Société mathématique de France et président de 1995 à 1998 de la Société mathématique européenne. A l'étranger, il a été de 1994 à 2001, membre du Conseil scientifique du Mathematisches Forschungsinstitut d'Oberwolfach (Allemagne) et il est depuis 1997, membre du Conseil Scientifique de l'Institut Erwin Schrödinger de Vienne (Autriche). Depuis 1999, il est membre du Comité pour les Mathématiques du Fonds national de la recherche scientifique (Belgique) et depuis 2001, membre du Conseil scientifique de l'Institut Bernoulli à l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne (Suisse).

Jean-Pierre Bourguignon a reçu la médaille de bronze du CNRS en 1977, puis en 1987, le prix Paul Langevin de l'Académie des Sciences de Paris et le prix du meilleur film pour l'enseignement et la recherche au festival international du film scientifique de Palaiseau pour "Tambour, que dis-tu ? " réalisé en collaboration avec Yves BAMBERGER et François TISSEYRE. En 1997, il s'est vu attribuer le prix du Rayonnement français pour les sciences physiques et mathématiques de l'Association pour le rayonnement français, géré par l'Académie des sciences de Paris.


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Les métiers de l’ingénierie industrielle

Une conférence de l'UTLS au lycée Langevin (83 La Seyne sur Mer)
tenue le 05/12/2007 par Julien Pouillot

conférence ici

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Les mathématiques dans la nature

Pourquoi le pelage est-il tacheté pour certains animaux et rayé pour d'autres? Pourquoi les taches de la girafe sont-elles plus grosses et de forme différente de celles du léopard ? Pourquoi certains animaux, comme la souris et l'éléphant, n'ont-ils pas de motifs ? Pourquoi y a-t-il des animaux à corps tacheté et à queue rayée mais jamais l'inverse, c'est-à-dire à corps rayé et à queue tachetée?

Toutes ces questions ont aujourd'hui une réponse mathématique. Le modèle décrit la façon dont réagissent et se propagent sur la peau deux produits chimiques différents : un qui colore la peau et un qui ne la colore pas; ou plus précisément, un qui stimule la production de mélanine (colorant la peau justement) et un qui inhibe cette production.

Ce qui est remarquable, c'est que l'équation montre que les différents motifs de pelage dépendent seulement de la grosseur et de la forme de la région où ils se développent. Autrement dit, la même équation de base explique tous les motifs. Mais alors, pourquoi le tigre et le léopard ont-ils des motifs différents puisque leurs corps sont très similaires ? Parce que la formation des motifs ne se produirait pas au même moment durant la croissance de l'embryon. Dans le premier cas, l'embryon serait encore petit et, dans l'autre, il serait beaucoup plus gros.

La suite ici

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Complexités (de Jean-Paul Delahaye)



On doit à Jean-Paul Delahaye nombre d’ouvrages passionnants pour qui apprécie la beauté des mathématiques ,entre autres le fascinant nombre pi, son best-seller, mais aussi Les inattendus mathématiques : Art, casse-tête, paradoxes, superstitions ,etc...
Aux limites des mathématiques et de l’informatique, son dernier ouvrage entraîne le lecteur dans de vertigineuses questions touchant tant aux maths qu’à l’informatique.

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12 décembre 2007

 

Stefan Banach

"Un mathématicien est une personne qui peut trouver des analogies entre les théorèmes ; un meilleur mathématicien est celui qui peut voir des analogies entre les démonstrations. Les très bons mathématiciens sont ceux qui peuvent déceler des analogies entre les théories. Mais on peut supposer que le meilleur des mathématiciens, est celui qui peut voir des analogies entre les analogies."


Stefan Banach fut un mathématicien polonais. Il fut étudia à l'école polytechnique de Lvov en Pologne (aujourd'hui cette ville est en Ukraine) en 1910 avant de devenir professeur à l'université. Il est l'un des fondateurs de l'analyse fonctionnelle. On lui doit les espaces de Banach.
Un espace de Banach est un espace vectoriel normé complet (c'est-à-dire un espace vectoriel dans lequel toute suite de Cauchy converge)
De nombreux théorèmes portent son nom, soit qu'il les ait démontrés lui-même, soit qu'ils fassent référence à ses idées, tels le théorème de Hahn-Banach de prolongement des formes linéaires continues, le théorème de Banach-Steinhaus, de Banach-Alaoglu, le théorème du point fixe de Banach, ainsi que le paradoxe de Banach-Tarski.

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L'Inspection générale veut définir un temps spécifique pour l'éducation aux médias au collège.

"Jamais l’École n’avait été interpellée de manière aussi forte et aussi urgente que depuis le développement d’Internet, qui apparaît comme une des plus grandes mutations techniques de l’histoire humaine – au même titre que l’invention de l’imprimerie ou celle de l’électricité".
Pour les inspecteurs généraux Catherine Becchetti-Bizot et Alain Brunet, auteurs d'un rapport de l'Inspection générale sur l'éducation aux médias, Internet vient affirmer l'urgence de redéfinir l'éducation aux médias.
"Internet présente, en effet, cette particularité d’être un « méta-média » rassemblant et combinant sur un même support tous les médias traditionnels, leur apportant de la profondeur et de la complexité, les concurrençant sur leur propre terrain, les rendant accessibles pratiquement à toute heure et en tout lieu et transformant rapidement les comportements et les pratiques sociales….Une illusion de surpuissance et de liberté se dégage de ces pratiques, alors même que les risques de dépendance et de manipulation sont considérablement accrus. Mais c’est surtout l’influence de ces nouveaux outils sur les modes d’apprentissage (la manière dont se construisent les savoirs) et sur la circulation des connaissances et des idées qui interroge l’École : « De l’enfant éduqué au sein d’une communauté fermée dans une logique d’héritage culturel et de tradition orale, nous sommes passés à l’enfant surexposé à l’information fragmentée accessible à travers des moyens technologiques ».
Jamais la possibilité de collecter, de traiter et de diffuser une telle quantité d’informations n’avait été mise à la disposition des élèves. Ce sont les canaux d’accès au savoir qui se sont déplacés. Cette situation engendre de nouveaux risques et implique de nouvelles responsabilités, vis-à-vis desquelles l’École a très certainement un rôle important à jouer".

Un article du café pédagogique

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11 décembre 2007

 

Jusqu'où ira Alexis Lemaire?

Le prodige français des mathématiques Alexis Lemaire a battu aujourd'hui son propre record de calcul mental en extrayant la racine treizième d'un nombre à 200 chiffres en 70,2 secondes, a annoncé le musée des Sciences de Londres où se déroulait l'événement.
Ce nombre à 200 chiffres avait été choisi au hasard par un ordinateur. Un peu plus d'une minute et dix secondes plus tard, le jeune étudiant de 27 ans en avait calculé mentalement la racine treizième : 2.407.899.893.032.210, qui multiplié 13 fois par lui-même donne le nombre initial, une prouesse présentée comme un nouveau record du monde.

Le précédent record de ce doctorant en intelligence artificielle à Reims (France), établi mi-novembre à New York, était de 72,4 secondes. "Il s'est assis, le silence s'est fait, et d'un coup il a trouvé la solution, c'était incroyable", a commenté Jane West, chef du département de mathématiques au musée des Sciences.

Source : AFP

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PISA ne dit pas l’essentiel…

PISA n’est qu’un « thermomètre », contestable comme tout thermomètre. Il confirme cependant ce que nous avançons depuis un certain temps ! Mais l’essentiel n’est pas là… Qu’ont réellement appris les élèves en fin de scolarité obligatoire ? En termes de connaissances bien sûr, mais également en termes de démarches ou d’esprit scientifique ? Qu’en font-ils ensuite sur un plan personnel, professionnel ou sur un plan citoyen, face aux enjeux d’une société transformée par les sciences et les techniques. Sur ces plans, PISA est muet ; or le bilan est plus dramatique et les savoirs importants ne sont pas à l’école.

Chaque année, nous organisons des tests sur le niveau du savoir scientifique chez des étudiants, deux ans après leur scolarité secondaire. Les résultats ne laissent aucune place au doute ; en tout cas, ils interrogent fortement. Prenons le cas de l’ADN en biologie, un sujet largement enseigné et fortement médiatisé. Deux à trois ans après, on constate qu’ils n’ont retenu qu’une vague image de double hélice : un savoir factuel, en aucun cas opératoire. Les confusions sont multiples entre « gènes », « chromosomes » et « ADN » ; de même, les liens avec la fabrication des protéines ne sont pas établis.

En physique, ils se souviennent de formules, de même qu’en chimie. Toutefois leur signification, leur domaine d’application leur reste largement inconnu. Ainsi il leur est difficile de distinguer : « force », « énergie », « travail » et « puissance ». Et les obstacles sont partout, à commencer dans les niveaux d’organisation de la matière. Il n’est pas rare de trouver des cellules dans les chromosomes ou les atomes, et ces derniers dans les particules élémentaires !

Les sciences ennuient à l’école :

A la limite, ces questions de connaissances ne sont pas les plus graves. Ce qui chagrine est surtout quelque chose que ne met pas en avant l’évaluation PISA : c’est le sentiment d’ennui et de désintérêt pour les sciences qui ressort des entretiens. Cet enseignement tel qu’il est pratiqué décourage, voire dégoûte la plupart des jeunes. Nombre d’heures de cours sont jugées comme « rébarbatives », voire « imbuvables »

L’acquisition d’une démarche proprement scientifique est évacuée au profit de l’apprentissage de définitions et de procédés standards. Les élèves ont l’impression que l’enseignement sous-estime l’expérience et leurs capacités de jeunes en leur présentant les phénomènes hors des conditions réelles dans lesquelles ils se produisent. Pour eux, « Ils (les enseignants) s’intéressent plus à la note qu’au savoir»… Les jeunes disent y apprendre « des formules toutes faites » au détriment d’une réflexion personnelle. Ils y accumulent des « sommes des détails, mais… on ne comprend rien ». Ils ont le sentiment qu’on leur fait faire des sciences pour elles-mêmes. L’enseignement leur paraît répondre à des questions qui ne sont pas les leurs… mais surtout avance des savoirs sur des questions qui ne sont même pas posées ! Bref, l’enseignement scientifique est jugé « trop obscur » : c’est une « science coupée du réel » et qui n'introduit pas aux « modes de pensée pour affronter le monde de demain ». « On n’y apprend pas les repères pour notre époque». Dès lors, la démotivation s’installe et… les mêmes erreurs se perpétuent de la maternelle à l’université.

Plus grave encore, l’éducation scientifique est jugée comme une fabrique d’exclusions. De nombreux adolescents et jeunes adultes ne voient en elle qu’un facteur de sélection scolaire, par l’échec, au même titre que les mathématiques.
Rien d’étonnant alors que le nombre d’étudiants dans les branches scientifiques soit partout en diminution… La physique devient la branche la plus sinistrée : en Allemagne, on constat une diminution de moitié des inscriptions en physique en 10 ans, en France, moins 12% chaque année. En Grande-Bretagne, la situation devient franchement alarmante et le renouvellement des chercheurs n’est plus assuré.
Pourtant, les très jeunes enfants aiment les sciences et sont enthousiastes. Observons le succès des activités de découverte à l’école, comme la Main à la pâte ou autres, le propositions extra-scolaires des Petits débrouillards, de Planète Sciences, Objectifs sciences et autres fêtes comme les « miniU », les miniLabs… Que se passe-t-il ensuite ?

Les enquêtes, réalisées en France, mais pas seulement en Europe (Eurobarometer 2005), montrent que les sciences font aujourd’hui partie des matières scolaires les moins appréciées. L’école ne peut certes pas tout expliquer à elle seule. Elle vit les conséquences d’un mouvement plus général. La science ne fait plus rêver ; les icônes populaires ne sont plus Einstein ou Pasteur. La croyance dans un lien indéfectible entre progrès scientifique et progrès humain s’est effondrée.

Un article d'André Giordan .La suite ici.

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Résolutions pour repartir du bon pied.

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Bientôt les bulletins scolaires: Préparez vos parents.



Dessin de Serge Cecconi

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10 décembre 2007

 

PISA pour légitimer les réformes.

Le Japon, comme l'Allemagne, l'Autriche ou encore la Suisse, fait partie des pays qui ont entrepris des réformes éducatives après avoir connu un véritable " choc PISA " à la révélation de leurs mauvais résultats.

" Le Japon ou la Suisse ont réagi en mettant en place un système d'évaluation national de leurs élèves. En Allemagne, un certain nombre de réformes en cours découlent de PISA ", explique Nathalie Mons, maître de conférences en sciences de l'éducation à l'université Grenoble-II.

En France, PISA 2003 n'a pas été prise très au sérieux.

Avec l'édition 2006, les choses pourraient changer. Car, selon Nathalie Mons, " un pays est "mûr" quand il existe un questionnement sur la qualité du système éducatif ". De plus, " l'existence d'un gouvernement qui a un autre système de références que les acteurs de l'éducation est aussi un élément déclencheur, tout comme l'absence ou la faiblesse de l'évaluation des élèves. Tous ces éléments sont réunis aujourd'hui en France ", analyse la chercheuse.

Celle-ci reste prudente sur l'effet du classement. " Est-ce PISA qui induit vraiment les réformes, ou ces projets préexistaient-ils et ont été a posteriori légitimés par l'étude ? ", se demande l'universitaire. Depuis plusieurs semaines, le ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos, multiplie les références aux études internationales.

Lundi 3 décembre, sur France-Culture, M. Darcos évoquait ainsi les mauvais résultats en mathématiques des élèves français pour justifier de " remettre de l'école dans l'école " et plaider en faveur d'un recentrage du primaire sur l'acquisition des savoirs fondamentaux, l'un des axes de sa future réforme.

Extrait d'un article de Catherine Rollot et Marie de Vergès

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«C'est dans la nature du chercheur de vouloir être le premier»Entretien avec Albert Fert, prix nobel de physique 2007

Vous venez de recevoir le prix Nobel de physique, avec l'Allemand Peter Grünberg. Comment êtes-vous devenu physicien ?

Mon père était physicien, professeur à l'université de Toulouse et spécialiste renommé de microscopie électronique. J'admire le courage qu'il a démontré pour en arriver là : fils de maréchal-ferrant, il avait étudié à l'école normale d'instituteurs de Carcassonne, continué jusqu'à l'agrégation de physique, et était devenu professeur de lycée. Puis, à son retour de cinq ans de captivité en Allemagne et à près de quarante ans, il avait préparé un doctorat et avait commencé sa carrière universitaire. J'ai eu un parcours plus facile. Après une enfance dans la ferme de mes grands- parents maternels dans l'Aude jusqu'au retour de mon père d'Allemagne, j'ai passé mon adolescence à Toulouse où j'ai étudié au lycée Fermât. J'ai constaté que j'étais bon en physique et mathématiques et, comme Paris m'attirait, j'ai visé les grandes écoles et je suis entré à l'Ecole normale supérieure de Paris.

Pourquoi la physique, comme votre père ?

J'étais meilleur dans cette discipline qu'en maths. A l'époque où j'étudiais Rue d'Ulm, un nouvel enseignement de matière condensée, lancé par Jacques Friedel, m'a attiré. Le sujet de ma thèse, dirigée par Ian Campbell et soutenue en 1970, était de tester une prédiction du futur prix Nobel de physique 1977, Nevil Mott, sur l'influence du spin des électrons dans les propriétés de conduction électrique des métaux magnétiques (lire les Repères p. 58). Au départ, j'étais impressionné par le vaste monde de la physique. Je me demandais ce que je pourrais apporter de plus. Mais ma thèse a bien marché, j'ai pu bien éclaircir cette influence du spin, ce qui a même jeté les bases de la spintronique d'aujourd'hui.

Si vous deviez choisir aujourd'hui une orientation professionnelle, iriez-vous vers la physique ?
Il est vrai que les carrières scientifiques sont moins faciles aujourd'hui. Mais la science est toujours excitante. Le progrès n'est pas saturé. Il reste des choses à découvrir. Je me souviens dans les années 1980, lors d'un jury de thèse avec Pierre-Gilles de Germes (prix Nobel de physique en 1991), avoir entendu celui-ci dire que la physique de la matière condensée, et en particulier du magnétisme, était sans issue. Il s'est trompé ! J'explique âmes étudiants que la recherche est un métier créatif et en plus une aventure qui réserve souvent de bonnes surprises.

La nature de la physique a-t-elle changé ?

Lorsque j'ai commencé, on observait la Nature, par exemple en cherchant à comprendre les propriétés des matériaux naturels. Aujourd'hui, grâce aux nanotechnologies, le chercheur a une démarche différente. Il peut imaginer et fabriquer des structures nouvelles, à l'échelle du nanomètre, pour créer des propriétés d'une matière devenue en quelque sorte artificielle. Les nanotechnologies sont un outil fantastique pour la recherche.

Et dans la façon de faire de la recherche au quotidien, les choses ont-elles changé ?

Incontestablement. Le rythme de la communication s'est accéléré. Les publications sont plus nombreuses mais, en revanche, leur rigueur a sans doute baissé; le spectaculaire passe souvent avant le profond. Par ailleurs, la paperasse a augmenté : rédaction de projets, rédaction de rapports, etc. Il faudrait diminuer ça. La compétition est toujours là. C'est dans la nature du chercheur de vouloir être le premier et faire gagner ses idées. Le fair-play n'est pas toujours au rendez-vous.

Justement, on vous présente comme l'inventeur du MP3 ou des disques durs...
Cela m'amuse, mais c'est un peu agaçant car c'est inexact. Peter Grünberg, du Centre de recherches de Jülich (Allemagne), et moi-même avons découvert un nouveau phénomène physique, la magnétorésistance géante (GMR). Notre découverte fondamentale a servi de base au développement des nouvelles têtes de lecture de disque dur qui ont permis de stocker des quantités toujours plus grandes d'information depuis dix ans. Ces développements ont été effectués par des entreprises, pas par nous. Nous avions tous les deux enregistré des brevets, mais celui de Grünberg a gagné la course de vitesse... et les royalties. Permettez-moi d'ajouter que le concept de vanne de spin utilisé dans les applications est dans le brevet de Grûnberg et que personne d'autre ne peut s'en attribuer l'invention. Personnellement, je regrette que le brevet français sur la GMR soit arrivé trop tard, mais j'aime surtout avoir ouvert un nouveau champ de recherche et contribué à son développement. La spintronique a révélé de nombreux phénomènes, ouvert des directions de recherche excitantes, et va avoir des applications dans des technologies très diverses.

Vous êtes donc toujours actif ?

Oui, nous avons plein d'idées en spintronique. Ainsi, nous travaillons sur des nanopuces capables de générer des micro-ondes avec une grande flexibilité du contrôle de la fréquence émise. Leurs applications pourraient être importantes dans les communications sans fil (Wi-Fi, Bluetooth, téléphones portables...). Nos expériences marchent bien mais, avec une seule nanopuce, la puissance émise est trop faible. Il faudrait en synchroniser plusieurs pour l'augmenter, ce qui soulève des problèmes nouveaux, des problèmes spécifiques d'une dynamique complexe entre ordre et chaos. C'est très motivant. En plus, la concurrence est rude, y compris en France, avec des laboratoires excellents à Orsay ou à Grenoble.
Tout récemment aussi, nous avons étudié les avantages de nanotubes de carbone pour réaliser des transistors à spin performants. Nous nous sommes également lancés sur l'étude d'un autre matériau à la mode, le graphène, qui est en fait un nanotube déroulé (voir Sciences et avenir n°726, juillet 2007).

Vous effectuez vos recherches dans une unité mixte privé/public (Thales/CNRS et université d'Orsay). Qu'est-ce que cela change ?

Notre recherche est fondamentale mais elle prend en compte les préoccupations de Thaïes. Notre équipe détient ainsi de nombreux brevets. De notre côté, nous profitons des questions pertinentes que posent les applications. Par exemple, dans le cas des oscillateurs microondes, la question de la puissance nous a conduits au problème intéressant de la synchronisation d'oscillateurs.

Les collaborations entre privé et public sont rares en France. Comment est née la vôtre ?

Mes travaux sur la GMR n'auraient pas été possibles sans la collaboration avec Thomson. L'université d'Orsay ne disposait pas des machines de dépôt sous ultravide pouvant réaliser des multicouches de quelques atomes d'épaisseur seulement. En fait, un de mes premiers doctorants, Alain Friedrich, travaillait dans le laboratoire de Thomson voisin. On se rencontre, on discute, des idées de collaboration ont germé. Sans ce type de relations personnelles, les collaborations sont plus difficiles à établir. Finalement, une découverte est la combinaison de plusieurs facteurs. Il nous fallait des connaissances scientifiques - les idées de ma thèse ainsi que certains premiers résultats de Grûnberg - et des connaissances techniques - apportées, donc, par le privé.

Le fossé public/privé paraît large en France...

C'est effectivement une faiblesse de la situation française. La collaboration entre Thomson/Thales et le CNRS a été facile à établir mais, dans d'autres secteurs industriels, le monde de la recherche est moins connu. La situation n'est pas la même aux Etats-Unis, par exemple, où la proportion de docteurs dans l'industrie est plus grande. Les thèses ne sont pas valorisées dans nos entreprises. Et les grandes écoles n'incitent pas à faire des thèses. Résultat, de bons universitaires français se retrouvent à faire des carrières industrielles en Californie !

Comment y remédier ?

Il faut valoriser la thèse. Reconnaître le doctorat dans les conventions salariales des entreprises permettrait d'inciter les jeunes ingénieurs à passer ce diplôme et attirerait des chercheurs vers l'industrie. Un autre moyen d'incitation à l'embauche de docteurs est peut-être d'utiliser le dispositif du crédit impôt recherche, une aide fiscale aux entreprises effectuant de la recherche et développement.

La création d'entreprise vous a-t-elle tenté ?

La recherche fondamentale est excitante, j'ai eu aussi la possibilité de diriger une bonne équipe, et je suis resté dans la recherche. Mais certains de mes anciens collaborateurs ont créé leur entreprise comme Kamel Ounadjela en Californie ou Thierry Valet en France avec la société InSilicio qui fait du calcul numérique pour les entreprises.

Comment jugez-vous l'état de la recherche française ?

Il y a une recherche de qualité, qui ne se mesure pas qu'en prix Nobel ! Bien sûr, dans mon domaine, si je compare à l'effort japonais, nos moyens sont en retrait. Mais nous ne nous en tirons pas si mal. Je tiens à dire que la qualité de notre recherche, au moins dans ma discipline, doit beaucoup au CNRS. Cet organisme possède une stratégie de long terme, une capacité de coordination et de mise en réseau ainsi qu'une politique scientifique cohérente. Il a su éviter la dispersion des moyens. Il y a aussi un dialogue avec les chercheurs. Lorsqu'une idée est bonne, elle peut être mise en pratique rapidement. L'unité mixte Thales/CNRS a ainsi été créée en moins d'un an. Cette réactivité est importante.

Que vous inspirent les changements récents dans le paysage de la recherche ?

La création de l'Agence nationale de la recherche (ANR) est une bonne chose, mais l'ANR et le CNRS ont des rôles différents. L'ANR finance des projets à relativement court terme et est bien adaptée pour lancer de bonnes équipes sur des thèmes prioritaires. Elle l'est moins pour coordonner les recherches de l'ensemble des laboratoires français. C'est un dispositif complémentaire du CNRS, qui doit rester l'outil de coordination et de réflexion sur la stratégie de long terme.

Et les universités ?
Une grande partie de la recherche se fait dans des unités mixtes associant CNRS et universités. Mais c'est souvent le CNRS qui a la maîtrise de la politique scientifique. Notamment parce que la surcharge de travail des enseignants-chercheurs est trop importante et que peu d'entre eux peuvent encore être les moteurs de la recherche dans les unités mixtes. Songez que je donnais presque trois fois moins de cours à mes débuts qu'un jeune maître de conférences aujourd'hui. Et mon volume horaire était comparable à celui des bonnes universités américaines. J'avais le temps de bien approfondir mes sujets de recherche et mes cours, ce qui est devenu très difficile pour mes jeunes collègues. Je souhaite que les bons enseignants-chercheurs des bons laboratoires puissent avoir à nouveau les moyens et les conditions de travail pour être compétitifs. On pourrait imaginer des modulations ou décharges d'enseignement ou des échanges avec le CNRS... Cela pourrait aller de pair avec une gouvernance améliorée de la recherche par les universités. On doit, d'une part, conserver l'outil performant CNRS et, d'autre part, aller vers une articulation plus équilibrée de la gouvernance de la recherche par les deux entités.

Est-ce un message à faire passer aux politiques ?

Des réformes sont en cours, ça peut aller dans une bonne ou une mauvaise direction. J'espère qu'avec le prix Nobel, mon avis sera un peu entendu !

David Larousserie Sciences et Avenir

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09 décembre 2007

 

Planète Terre.

Cliquer sur l'image pour l'agrandir

Voici à quoi ressemble la Terre la nuit. Les lumières artificielles soulignent les régions de la surface terrestre particulièrement peuplées ou développées, dont les littoraux européens, l’Est des Etats-Unis d’Amérique et le Japon. Les régions particulièrement sombres comprennent le centre de l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Asie et l’Australie. L’image ci-dessus est une mosaïque de centaines d’images prises par les satellites du réseau DMSP.

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L'Europe spatiale joue de malchance : Atlantis ne décollera pas aujourd'hui.

Une nouvelle fois, la Nasa a dû renoncer dimanche à lancer la navette, après plusieurs reports pour cause de jauges défaillantes.Rappelons que l'objectif de ce lancement était la livraison et l'installation sur l'avant-poste orbital d'un laboratoire européen de dix tonnes, une étape majeure pour les ambitions européennes. Atlantis compte sept membres d'équipage dont le Français Léopold Eyharts de l'Agence spatiale européenne (ESA).

Selon le directeur du programme de la navette, "les chances de procéder à un lancement avant la fin de la fenêtre de tir en décembre sont très réduites".


La Nasa a officiellement renoncé à lancer la navette spatiale Atlantis dimanche, et ce pour la quatrième fois. En cause : toujours la même anomalie d'une des jauges d'hydrogène du réservoir externe. Un incident auquel la Nasa ne parvient pas à trouver de solution ; samedi, à la veille de cette quatrième tentative, Wayne Hale, le directeur du programme de la navette, avait déjà admis qu'en cas de nouvel échec, "les chances de procéder à un lancement avant la fin de la fenêtre de tir en décembre seraient très réduites".

Les trois précédents reports du tir avaient déjà été provoqués par le mauvais fonctionnement de ces jauges d'hydrogène liquide lors du remplissage. Le réservoir externe de l'orbiteur est rempli de deux millions de litres de comburant constitué surtout d'hydrogène liquide maintenu à -252 degrés C et d'oxygène liquide. Ce comburant alimente les trois moteurs cryogéniques de la navette. Les jauges indiquent quand le réservoir est vide, ce qui permet d'arrêter automatiquement les trois moteurs à l'issue des huit minutes et demie d'ascension en orbite. Un mauvais fonctionnement pourrait continuer à les faire tourner sans comburant, provoquant leur explosion...

D'après agence

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Entre bienfaits et fléaux, doit-on avoir peur de la science ? Une conférence d'Yves Quéré.


Yves Quéré est physicien, spécialiste de la physique des matériaux.
Ingénieur de l'École de Mines de Paris, il a d'abord travaillé au Commissariat à l'Énergie Atomique, avant de devenir Professeur de physique, puis Directeur de l'enseignement et Président du Sénat des Professeurs à l'École Polytechnique.

Résumé de la conférence:

Qui pourrait nier les bienfaits innombrables dont la science nous comble en matière de santé, de communication, de maîtrise des fléaux ?
Mais dans le même temps, combien de conflits entre science et éthique ?
Combien de dérèglements de nos sociétés qui pourront, à tort ou à raison, être attribués à la science ?

Conférence ici

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08 décembre 2007

 

Proposition, assertion, implication,équivalence : Un peu de vocabulaire

Proposition, assertion, théorème, corollaire, lemme

Une assertion est une phrase mathématique qui peut être vraie ou fausse.
Une assertion P vraie est appelée
proposition : on dit alors qu’ « on a P » ou que « P est vraie ».
Selon l’importance qu’on donne à la proposition, celle-ci pourra aussi porter le nom de :
théorème, de corollaire (proposition qui découle d’une précédente proposition) , de lemme (proposition intermédiaire utilisée pour démontrer une autre proposition)

Exemples

(2 est un nombre positif) est une proposition
(2 est un nombre négatif) est une assertion fausse
(
5 ) n’est pas une assertion, ce n’est pas une phrase

Implication

Soient P et Q deux assertions
Pour exprimer que ( P
Q ) est vrai, on peut utiliser les expressions suivantes

PQ
P implique Q
P entraîne Q
si on a P, alors on a Q
Q est une condition nécessaire pour qu’on ait P
P est une condition suffisante pour qu’on ait Q


Pour montrer que ( P Q) , on se place dans le cas où P est vraie, c’est à dire qu’on suppose qu’on a P ( on dit qu’on prend P comme hypothèse) et on en déduit Q


Equivalence

Soient P et Q deux assertions

( P Q ) est vrai lorsque (PQ et QP)

Pour exprimer que ( P Q ) est vrai, on peut utiliser les expressions suivantes

P Q
P équivaut à Q
on a P si et seulement si on a Q
P est une condition nécessaire et suffisante pour qu’on ait Q

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Un espace non-commutatif engendre son propre temps : Alain Connes raconte,avec talent,ce que l'on peut comprendre de la géométrie non-commutative


Le mathématicien français Alain Connes, est né en France, à Draguignan (Var) le 1er avril 1947. Il a étudié à l'École Normale Supérieure (E.N.S.) de Paris de 1966 à 1970. Titulaire depuis 1979 de la chaire Léon Motchane à l'Institut des Hautes Études Scientifiques situé à Bures-sur-Yvette en banlieue parisienne, il occupe également la chaire de professeur en analyse et géométrie au Collège de France à Paris. Ses travaux ont déjà été récompensés par de nombreux prix: Alain Connes n'est âgé que de 36 ans quand il reçoit la prestigieuse médaille Fields en 1982. Il se voit ensuite décerner le prix Clay en 2000 et le prix Crafoord en 2001. Notons que Alain Connes avait déjà reçu la médaille d'argent du CNRS en 1977. Le 9 novembre 2004, il a reçu la médaille d'or du CNRS. Cet éminent mathématicien s'est intéressé tout au long de sa carrière à la résolution des problèmes mathématiques liés à la physique quantique et la théorie de la relativité. Il a en particulier révolutionné la théorie des algèbres d'opérateurs et créé une nouvelle branche des mathématiques, la géométrie non-commutative.

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07 décembre 2007

 

Les téléphones portables augmentent le risque de cancer : Une nouvelle étude le confirme

Selon une étude réalisée par des chercheurs israéliens, les radiations des radiofréquences micro-ondes émises par les téléphones portables augmentent nettement les risques de cancers des glandes salivaires, a-t-on appris vendredi 7 décembre.
Publiée dans American Journal of Epidemiology, l'étude révèle que les risques de développer une tumeur cancéreuse de ces glandes sont près de 50% plus élevés auprès d'utilisateurs fréquents de téléphones cellulaires (22 heures par mois).

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PISA : Deux questions au hasard.

Mathématiques – Exemple n°11 : AUGMENTATION DES REVENUS .

Le revenu des habitants de la Zedlande a-t-il augmenté ou diminué
au cours de ces dernières décennies ?
Le revenu moyen par ménage a chuté : en 1970 il était de 34 200 zeds, en 1980 il était de 30 500 zeds et en 1990 de 31 200 zeds.
En revanche, le revenu moyen par personne a augmenté : il est passé de 13 500 zeds en 1970, à 13 850 zeds en 1980 et à 15 700 zeds en 1990.
Un ménage est constitué de toutes les personnes habitant à la même adresse.
Expliquez pourquoi il est possible que le revenu des ménages diminue et qu’au même moment le revenu par personne augmente en Zedlande.

Mathématiques – Exemple n° 18 : DISTANCE

Marie habite à deux kilomètres de l’école ; Martin, à cinq kilomètres.
À quelle distance Marie et Martin habitent-ils l’un de l’autre ?

Parmi les enseignants auxquels ce problème a été soumis pour la première fois, nombreux sont ceux qui l’ont rejeté, invoquant le fait qu’il était trop facile et que n’importe qui pouvait déterminer que la bonne réponse est « trois kilomètres » !!!!!!!

Selon un autre groupe d’enseignants, ce n’est pas un bon item,puisqu’il n’y a pas de réponse (voulant dire par là qu’il n’y a pas qu’une seule réponse numérique possible).

Une troisième réaction a été de dire que c’était un mauvais item en raison des nombreuses réponses possibles : faute d’informations suffisantes, le mieux que l’on peut en conclure est que les enfants habitent à une distance comprise entre trois et sept kilomètres l’un de l’autre ; il s’agit là d’une caractéristique peu souhaitable pour un item.

Enfin, un petit nombre d’enseignants a estimé qu’il s’agissait d’un excellent item : les élèves doivent comprendre la question ; cet item fait réellement appel aux capacités de résolution de problème, car il ne correspond à aucune stratégie connue des élèves .

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06 décembre 2007

 

PISA :Réaction d'un ex-ministre de l'Education Nationale .(Je ne me souviens pas qu'il avait de telles convictions quand il était en fonction.)

Luc Ferry est interrogé à propos du niveau scolaire des Français. « L’école est en panne » dit Luc Ferry à propos du système éducatif français. Il évoque pour cela deux raisons : « On a mis de côté le travail et on a oublié qu’il n’y a pas d’autre moyen d’entrer dans le monde des adultes qu’en travaillant ».

Ainsi « la pédagogie du jeu produit aujourd’hui des effets calamiteux »... « L’enseignement, c’est d’abord la transmission d’un héritage » ajoute l’ancien ministre. « Tout ce qu’on a valorisé depuis 40 ans, c’est la révolte des enfants par rapports aux adultes. » ...

Ecouter l'interview de Luc Ferry

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PISA : Deux questions au hasard : Si vous avez les réponses , faîtes-moi signe!


Describe a method for estimating the area of figure C.

Describe a method for estimating the perimeter of figure C.

Le programme PISA (acronyme pour Programme international pour le suivi des acquis des élèves) est un ensemble d'études de l'OCDE visant à mesurer les performances des systèmes éducatifs des pays membres.

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PISA : Les Japonais (bien que très loin devant les Français) sont catastrophés !

C'est le branle-bas de combat au pays du soleil levant: leurs rejetons perdent des places dans le classement des forts en maths.

Ministres, journaux et experts nippons se sont déclarés catastrophés mercredi par l'enquête Pisa sur l'éducation, qui a révélé un net recul du Japon, paradis de la haute technologie, dans le classement des compétences des élèves en mathématiques et en sciences.

Le programme PISA (acronyme pour Programme international pour le suivi des acquis des élèves) est un ensemble d'études de l'OCDE visant à mesurer les performances des systèmes éducatifs des pays membres.

Source AFP
Le classement ici

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PISA: les chimpanzés pourraient participer à la prochaine évaluation (en 2009 )!

Si ces images ne venaient pas d’un laboratoire connu (en l’occurrence le Primate Research Institute de l’université de Kyoto) et si cette équipe ne travaillait pas sur ce sujet depuis des années, on pourrait croire à une supercherie. Mais non. Comme on le constate, les chimpanzés sont bel et bien capables de se souvenir de l’emplacement de chiffres brièvement aperçus sur un écran. Ces résultats viennent d’être publiés dans la revue Current Biology.
Le programme PISA (acronyme pour Programme international pour le suivi des acquis des élèves) est un ensemble d'études de l'OCDE visant à mesurer les performances des systèmes éducatifs des pays membres.

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05 décembre 2007

 

Grapheur en ligne : On n'arrête pas le progrès!


Archimy.com is a service for drawing the graphs of all kinds of functions.
With Archimy, you will draw the graph of any function and form, just use your imagination
You can define a graph by specifying the formulae for the coordinates x,y,z. For example, you can define a surface (two-variable function):
z = x^2 - y^2

y = sin(x)
z = 0

x = 2 * cos(t*3)
y = 2 * sin(t*5)
z = 0

x = 1.5 * sin(p)
y = r * sin(q)
z = r * cos(q)

"Vous saisissez votre fonction, quelle que soit sa forme de représentation, et en un clic, vous obtenez son graphique 3D, que vous pouvez faire pivoter pour mieux l'observer sous tous les angles. Archimy dessine tout type de fonctions : il vous suffit de laisser libre court à votre imagination"

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Mathématiques sexy ou mathématiques de grand papa, pourquoi faudrait-il choisir ?

Lu sur le site de l'APMEP:(Association des professeurs de mathématiques de l'enseignement public)
Jacques Moisan, doyen de l’inspection générale de mathématiques, à la tribune des journées nationales de Besançon a déclaré « nous devons rendre les mathématiques « sexy ». Cette formule lui a valu de la part des congressistes un indéniable succès ! J’ai cherché dans le dictionnaire la définition du mot sexy et j’ai pu lire : « qui a un charme attirant et aguichant ; qui a du sex-appeal »…

Mais auparavant, il avait déclaré:« Les mathématiques de notre temps sont d’abord caractérisées par une grande diversité des champs des sciences mathématiques, dont beaucoup sont absents de nos programmes, en tout cas du tronc commun et de la série S. Citons l’algèbre linéaire, les mathématiques discrètes, l’analyse numérique. L’an passé devant vous, je stigmatisais les mathématiques de grand-papa, celles qui ne sont pratiquées que dans nos classes, celles d’avant les « maths modernes ». Ces mathématiques d’un autre temps sont toujours présentes. Il faut qu’elles cèdent doucement la place car leur temps est passé. »

Cela rejoint en fait la question que posent périodiquement les journalistes « comment faire aimer les mathématiques ? ». Si nous avions une recette miracle, cela se saurait ! Mais à mon avis, la réponse est fonction des centres d’intérêts de chacun d’entre nous. Pour certains ce sera raconter des histoires et pour les autres bricoler des triangles et dans ces deux cas les mathématiques de grand-papa s’y prêtent très bien.

Je suis de la génération des mathématiques modernes. Je n’ai jamais eu d’instrument de géométrie dans ma trousse : je ne savais pas qu’un cercle était rond et les angles n’étaient pour moi qu’une classe d’équivalence ! Les mathématiques que j’ai apprises, qualifiées de maths modernes, ne m’ont jamais servi, même pas dans mon métier d’enseignant de mathématiques. J’ai encore des souvenirs très précis d’algèbre linéaire, mais pour quoi faire ??? En revanche, le théorème de Pythagore m’a servi à de multiples reprises dans mes déménagements successifs.

La question est toujours la même : à qui et pourquoi enseignons-nous les mathématiques ? A des utilisateurs occasionnels, bricoleurs, … ou à de futurs chercheurs en mathématiques ? A qui serviront les mathématiques grecques ? A qui servira l’algèbre linéaire ? Et de quoi le citoyen a-t-il et aura-t-il besoin ?

La jubilation mathématique, pour reprendre l’expression d’André Deledicq, est partout : dans un calcul algébrique, dans un exercice d’algèbre linéaire, dans une recherche de lieux géométriques… Dans mon cas, c’est très certainement dans les questions de géométrie « classique » que la jubilation est la plus forte. Puisque je maîtrise mal les outils, le plaisir est d’autant plus grand quand j’arrive au résultat !

Pour essayer d’apporter un début de réponse à la question posée en titre, je dirai que le choix des contenus importe moins que le temps qu’on passe à leur étude et applications. Le comité s’était prononcé il y a quelques années sur un principe fort : moins de maths pour plus de maths. Comment rendre les mathématiques sexy, que ce soient les mathématiques de grand-papa ou les mathématiques modernes, si le cours de mathématiques ressemble à une course contre la montre ? Nous avons besoin de temps pour :
- raconter des histoires ;
- expérimenter ;
- pratiquer les techniques de base ;
- répondre aux questions ;
- s’adapter aux vitesses d’apprentissage de chacun.

C’est peut-être une vision utopique de l’enseignement au moment où le slogan est « travailler moins pour apprendre mieux ». Mais est-il interdit de rêver un peu ?

Pascale Pombourcq

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04 décembre 2007

 

Le projet Intergeo: Interoperable Interactive Geometry: Communiqué de Christian Mercat,initiateur du projet.

"Ceux qui ont manipulé des logiciels de géométrie interactive comprennent l’intérêt que ça peut avoir dans l’enseignement des mathématiques : une notion abstraite est visualisée, rendue préhensible et concrète, manipulée même par l’élève, qui se construit une représentation mentale de la notion d’une manière souvent plus prégnante qu’un dessin statique. Au début surpris par la réaction de la figure quand il en manipule les éléments libres, il finit par s’en faire une idée en repérant les invariants de la construction, ce qui lui permet de comprendre les relations sous-jacentes et d’amorcer une réflexion mathématique, d’émettre des conjectures, de restreindre ses mouvements pour vérifier telle hypothèse, d’observer qu’une propriété « résiste », bref de faire des mathématiques.

Nous connaissons cependant tous un bon nombre de barrières à l’utilisation de la géométrie interactive dans les classes. Même quand on a résolu les problèmes techniques de l’ordinateur et du vidéoprojecteur, ou de la salle d’ordinateurs personnels, il reste bien du chemin à parcourir :

- trouver un logiciel adapté, s’y former, le maîtriser,
- trouver des ressources pour ce logiciel, adaptées à sa classe, d’une qualité adéquate.

Bien entendu les deux questions sont liées et en cherchant sur internet, on peut tomber sur des ressources bonnes a priori mais pour un logiciel dont on n’a pas la licence ou qu’on ne maîtrise pas. Et quand on essaye une ressource, on peut très bien s’apercevoir, a posteriori, en plein cours, qu’elle n’est pas si bien adaptée que ça, que c’était trop court, ou trop long, ou trop technique, ou pas assez profond.

Le projet européen inter2geo se propose de diminuer la hauteur de ces barrières en

- définissant un format de fichier commun pour tous les logiciels de géométrie dynamique partenaires (Cabri géomètre/3D, Geoplan/Geospace, TracEnPoche, Geogebra, cinderella, geonext, CaR/ZuL, Wiris),
- centralisant des ressources éducatives utilisant ce format commun,
- testant en classe un certain nombre de ressources pour évaluer leur qualité et commencer un cycle d’amélioration de leur qualité.

Pour qui ? Pour vous, les enseignants européens du secondaire en mathématiques. Nous avons dans l’idée de déborder de ce cadre à terme et toucher les autres sciences, le primaire et l’université, mais ce projet se concentre sur un objectif réalisable car relativement restreint : proposer des ressources éducatives couvrant une large partie du secondaire en mathématique.

Pour les élèves finalement, qui bénéficieront d’une base d’activités où ils pourront se former, découvrir, jouer s’ils le désirent, et où vous pourrez les envoyer vers une liste que vous aurez établie.

Quoi ? Nous vous proposerons des ressources éducatives librement utilisables et largement adaptables à votre contexte pédagogique particulier. Ces ressources seront de deux types,
- des figures nues aussi internationales que possible, pouvant être ouvertes avec n’importe quel logiciel de géométrie partenaire,
- des documents faisant intervenir ces figures, une page html avec une figure intégrée, un fichier texte, une présentation multimédia...

Par qui ? Par vous, les enseignants du secondaire en mathématique. Nous avons recruté des collègues qui proposent du contenu intéressant, dont ils sont l’auteur ou dont ils ont demandé l’autorisation à l’auteur, pour lesquelles une licence de distribution a été choisie parmi une liste établie par le projet.

Vous êtes donc tous cordialement invités à contribuer à ce projet, dès que le site de contribution sera en place en déposant des ressources, puis, dès l’année prochaine, en testant des ressources en classe, en rapportant vos expériences dans la classe, en faisant une critique constructive des ressources testées, en participant à leur évolution, en parlant autour de vous de votre expérience.

À l’issue du projet, en octobre 2010, le projet devra s’auto-entretenir à l’exemple de wikipédia et d’autres sites collaboratifs, autour d’une communauté d’enseignants européens qui ne font pas que l’utiliser en consommateurs mais l’alimentent et accroissent sa richesse et sa pertinence.

Le projet rassemble dans un "consortium" (mot ronflant, la communauté européenne les adorant, signifiant "équipe") dix partenaires, de six pays d’Europe (Espagne, France, Luxembourg, Pays-Bas, Allemagne, Tchéquie), de différents types,
- des éditeurs de logiciels, Cabri géomètre/3D, Geoplan/Geospace, TracEnPoche, Geogebra, cinderella, geonext, CaR/ZuL, wiris, souvent associés à une université ou une association d’enseignants,
- des universitaires didacticiens comme l’INRP ou un équivalent allemand le DFKI

Le projet est organisé en groupes de travail autour d’un thème,
- Agrégation de contenu sur le site
- Intégration de contenu dans le format commun
- Mise en place du site web
- Animation des communautés de pratique
- Test en classe du contenu
- Communication

Sous quelles conditions ?Les licences proposées autoriseront au minimum une utilisation libre en classe, mais nous promœuvrons des licences plus libres encore, en particulier une adaptation possible aux différents contextes pédagogiques, comme par exemple une traduction dans une autre langue ou pour un autre public que celui de départ. L’auteur de la ressource devra toujours être clairement identifié, il pourra être individuel ou collectif, personnel, associatif ou institutionnel, nom de plume ou nom d’usage.

De nombreux auteurs pensent à tort qu’une licence libre les prive de leur droit, c’est au contraire une manière de revendiquer une paternité que de choisir une licence adaptée. D’autres préfèrent qu’aucune adaptation ne soit apportée à leurs créations, c’est un choix qui se respecte mais j’espère que nous verrons de multiples versions autour de mêmes thèmes, avec de riches filiations et perspectives subtiles. Je vous renvoie au site de CreativeCommons et CeCILL pour des exemples de licences, libres ou moins libres.

Comment ? La question se pose, comment allons nous nous y retrouver ? En utilisant des métadonnées. Comment naviguerez vous dans les ressources existantes ? Il y aura essentiellement deux façons, en entrant une requête dans un moteur de recherche, ou en naviguant dans une liste de concepts ordonnés, comme le programme du journal officiel ou la table des matières de votre manuel préféré. Vous remplirez une fois pour toute votre profil, vos classes, d’où vous venez, avec quel manuel vous travaillez, votre logiciel préféré, etc, ces informations seront utilisées pour pondérer les recherches faites par le moteur de recherche. Vous pourrez très bien trouver dans la recherche une construction faite par un hollandais.

Pour rendre cela possible, nous associerons à chaque ressource, à chaque ligne du programme, et à chaque page de la table des matières d’un manuel, une liste de compétences, organisées sous la forme (verbe+concepts), comme par exemple (reconnaître + proportionnalité). Cette liste de mots-clefs organisés en hiérarchie s’appelle une ontologie. Nous sommes en train de construire une ontologie adaptée aux mathématiques du secondaire et d’associer des compétences aux lignes du programme officiel de plusieurs pays européens. Nous inviterons les éditeurs de manuels à faire de même pour leurs tables des matières.

Une ontologie n’est pas la panacée, il est préférable de travailler avec des compétences qui soient une phrase en Français, comme Reconnaître si une situation relève de la proportionnalité, mais si cette compétence apparaît comme telle dans le programme officiel français, elle ne sera pas forcément facile à associer à une compétence du programme officiel anglais. Une ontologie, par contre, est plus facile à internationaliser : chaque verbe et chaque concept sera traduit dans les langues des différents pays de la communauté Européenne. Ainsi des compétences proches pourront être plus facilement mises en concordance d’un pays à un autre.

Comment ? Mais du côté de l’auteur qui contribue une ressource, n’est-ce pas horriblement compliqué ? La réponse est non : Quand vous téléchargerez une ressource sur le site en tant qu’auteur, vous pourrez, en naviguant dans le programme officiel, choisir la ou les ligne(s) qui lui correspondent et c’est tout ce que vous aurez à faire pour que votre ressource soit facile à trouver, partout en Europe. Si vous êtes pointilleux, vous pourrez affiner les compétences associées à votre ressource manuellement, en ajoutant ou retirant des concepts à une compétence existante, ou en ajoutant/retirant une compétence. Vous pourrez aussi éditer les valeurs par défaut du format LOM/SCORM qui seront associées automatiquement à votre ressource en fonction de vos préférences utilisateur.

Conclusion Le projet a démarré en octobre 2007 et sera financé pendant 3 ans. Pour qu’il soit un succès il faudra qu’une communauté d’utilisateurs le fasse vivre après ce lancement initial. Nous espérons que ce projet deviendra le votre et vous sera utile, nous comptons sur vous !"

Christian Mercat

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Les maths ailleurs

Pour ceux qui préfèrent les maths à l'anglais
(ou l'anglais aux maths ) :
On peut travailler les deux ! et en même temps!




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Dans quel pays ?

"Les enseignants, même si leur rémunération n’est pas extraordinaire, -inférieure à celle des Luxembourgeois et Américains, comparable à celle des Français-, jouissent d’un immense prestige dans la population. Ils ont un vrai statut de notable. Chacun d’eux dispose d’un bureau. Enseigner est un métier recherché et considéré "

Aide:
Ce pays est régulièrement
en tête du classement international PISA
Le programme PISA (acronyme pour Programme international pour le suivi des acquis des élèves) est un ensemble d'études de l'OCDE visant à mesurer les performances des systèmes éducatifs des pays membres.

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03 décembre 2007

 

Soleils éclatés : de la supernova SN1987A à l'univers lointain


Conférence donnée à l'IAP (Institut d'astrophysique de Paris) en mars 2007 par Nicolas Prantzos, astrophysicien à l'IAP.

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Encourageant pour nous : Les maths font vendre. Longue vie à ce pa...(oups) produit !

Ci-dessous une pub d'une grande marque de luxe



Pi est dédié aux aventuriers à la découverte de nouveaux territoires, aux explorateurs de l'infini et de sensations fortes. L'homme Pi incarne le dépassement de soi et l'action.
Le .... PI est construit dans une géométrie simple avec des lignes pures et parfaites au travers desquelles joue la lumière.

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Explication de l'arithmétique binaire : Un texte prophétique de Gottfried Wilhelm von Leibniz

Leibniz, un des plus grands esprits du millénaire, fut le premier à comprendre l'intérêt de la numération binaire pour le calcul automatique. Ci dessous, une partie de ce texte absolument prophétique écrit en 1703.

"Le calcul ordinaire d'Arithmétique se fait suivant la progression de dix en dix. On se sert de dix caractères, qui sont 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, qui signifient zéro, un et les nombres suivants jusqu'à neuf inclusivement. Et puis allant à dix, on recommence, et on écrit dix par 10, et dix fois dix ou cent par 100, et dix fois cent ou mille par 1000, et dix fois mille par 10 000, et ainsi de suite.

Mais au lieu de la progression de dix en dix, j'ai employé depuis plusieurs années la progression la plus simple de toutes, qui va de deux en deux, ayant trouvé qu'elle sert à la perfection de la science des Nombres. Ainsi je n'y emploie point d'autres caractères que 0 et 1, et puis allant à deux, je recommence. C'est pourquoi deux s'écrit ici par 10, et deux fois deux ou quatre par 100, et deux fois quatre ou huit par 1000, et deux fois huit ou seize par 10 000, et ainsi de suite .

Table des nombres

o o o o o 0 0
o o o o o 1 1
o o o o 1 0 2
o o o o 1 1 3
o o o 1 0 0 4
o o o 1 0 1 5
o o o 1 1 0 6
o o o 1 1 1 7
o o 1 0 0 0 8
o o 1 0 0 1 9
o o 1 0 1 0 10
o o 1 0 1 1 11
o o 1 1 0 0 12
o o 1 1 0 1 13
o o 1 1 1 0 14
o o 1 1 1 1 15
o 1 0 0 0 0 16
o 1 0 0 0 1 17
o 1 0 0 1 0 18
o 1 0 0 1 1 19
o 1 0 1 0 0 20
o 1 0 1 0 1 21
o 1 0 1 1 0 22
o 1 0 1 1 1 23
o 1 1 0 0 0 24
o 1 1 0 0 1 25
o 1 1 0 1 0 26
o 1 1 0 1 1 27
o 1 1 1 0 0 28
o 1 1 1 0 1 29
o 1 1 1 1 0 30
o 1 1 1 1 1 31
1 0 0 0 0 0 32

On voit ici d'un coup d'oeil la raison d'une propriété célèbre de la progression géométrique double en Nombres entiers, qui porte que si on n'a qu'un de ces nombres de chaque degré, on en peut composer tous les autres nombres entiers au-dessous du double du plus haut degré. Car ici, c'est comme si on disait par exemple, que 111 ou 7 est la somme de quatre, de deux et de un, et que 1101 ou 13 est la somme de huit, quatre et un. Cette propriété sert aux Essayeurs pour peser toutes sortes de masses avec peu de poids et pourrait servir dans les monnaies pour donner plusieurs valeurs avec peu de pièces ..."

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PISA , PAPA , LOLF,contrats d’objectifs,diagnostic,plan d’actions, …

J’ai assisté la semaine dernière à une assemblée générale tenue à la demande(si j’ai bien compris) du Conseil Pédagogique ,visant à informer tous les collègues des modalités de mise en place des contrats d’objectifs relevant du Projet Annuel de Performance Académique (PAPA).

Professeur de mathématiques, je maîtrise assez bien le langage de ma discipline ,mais je l’avoue , beaucoup moins le langage administratif , dont les multiples sigles et abréviations sont pour moi infiniment plus obscurs, mystérieux, abscons que les symboles mathématiques.
Je me suis donc concocté un petit résumé de ce que j’ai cru comprendre lors de l’A.G. et je m’empresse de le mettre par écrit car je redoute fort d’avoir oublié ces précieux sigles et acronymes dans quelques semaines.
Voici donc cette synthèse ainsi qu'un mini glossaire en annexe :

Les contrats d’objectifs s’intègrent dans le Projet Annuel de Performance Académique (PAPA) et sont destinés à rendre « visibles la stratégie de l’établissement et ses choix prioritaires pour améliorer les résultats des élèves. » « Centré sur la pédagogie, le contrat part de la situation de l’établissement au regard du PAPA et indique la progression espérée pour 2010, grâce à la mise en oeuvre d’ un plan d’actions précis ». C’est le conseil pédagogique qui est chargé de l’élaboration du contrat puis de sa mise en Œuvre dans tout l‘établissement et de son évaluation.

Le calendrier joint à la note de cadrage rectorale mentionne les nombreuses étapes du contrat entre décembre 2007 et mai 2008:
Conseil pédagogique,Chef d’établissement,Inspection Académique,dialogue
IA-Chef d’établissement,Recteur,dialogue Recteur-chef d‘établissement,Conseil régional,CA,signature par le chef d ’établissement puis par le Recteur.

De quoi s’agit-il?
«Le but est de doter les établissements de leviers de progrès[… ]tout en permettant la lisibilité de l’utilisation des moyens dans le cadre de la globalisation ».
Le point de départ de chaque contrat est en effet le PAPA : l’établissement établit le diagnostic de sa situation par rapport au PAPA ,mentionne les ressources dont il dispose ,retient trois objectifs parmi ceux du PAPA et élabore sa stratégie de progression pour atteindre ces objectifs.Le contrat a une durée de trois ans.Il précise également « les modalités de l’évaluation interne annuelle,incluant l‘intervention du conseil pédagogique.Les dates de réunion du conseil pédagogique pour établir le contrat sont indiquées.»
Le contrat d’objectifs: Pour quoi faire ?
Cela s‘inscrirait dans un vaste plan de refonte de l’Education Nationale.Le premier temps en a été la création du conseil pédagogique.
Le second temps est maintenant l’élaboration et la signature par chaque établissement d’un contrat d’objectifs qui pourrait s’appliquer individuellement à chaque enseignant,sous le contrôle du conseil pédagogique.

Glossaire:

PISA: Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves

PAPA: Projet Annuel de Performance Académique

LOLF: Loi Organique relative aux Lois de Finances

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02 décembre 2007

 

Avant les calculatrices ? Les tables de logarithme et la règle à calcul; c'était il y a .... moins de quarante ans !




Le principe de la règle à calcul est dû à l'invention par Neper des logarithmes (cette fonction qui permet de passer d'un produit à une somme et inversement) et on retrouve ce même principe dans les anciens livres constitués de tables de logarithmes. Ces longues tables sont constituées de deux colonnes : la première contient un nombre, la deuxième son logarithme. Il suffit alors pour faire le produit de deux nombres de la première colonne, d'additionner les deux nombres correspondant de la deuxième colonne. Par exemple, si je veux faire 71×92. Je regarde en face de 71 son logarithme, on trouve 1,85126. En face de 92, on a 1,96379. On fait la somme 1,85126+1,96379 et on trouve 3,81505. Il ne reste plus qu'à trouver ce dernier nombre dans la deuxième colonne, pour obtenir le résultat du produit dans la première colonne : On trouve 6532.

La règle à calcul reprend ce principe à l'aide de ses graduations : celles-ci ne sont pas espacées régulièrement mais suivant une échelle logarithmique. Le déplacement de la réglette permettant de faire une addition , il suffit de lire les graduations pour obtenir le résultat de la multiplication.

Un peu d’histoire :

John Napier (1550-1617), plus connu sous son nom francisé Neper, est un théologien, physicien, astronome et mathématicien écossais.

Les mathématiques n’étaient pas son activité principale mais il ne manquait pas d’idées pour simplifier les calculs. Il établit quelques formules de trigonométrie sphérique, popularisa l’usage du point pour la notation anglo-saxonne des nombres décimaux mais surtout inventa les logarithmes.

Son objectif était de simplifier les calculs trigonométriques nécessaires en astronomie. Il s’attacha à définir le logarithme d’un sinus en s’appuyant sur des considérations mécaniques de points en mouvement et sur le lien entre les progressions arithmétique et géométrique.

Sa description du nouvel outil parue en 1614 dans Mirifici logarithmorum canonis descriptio fut lue par Henry Briggs qui le rencontra en 1615 et poursuivit son œuvre, prenant pour sa part l’option du logarithme décimal.

En 1617, Napier publie sa Rhabdologie, dans laquelle il présente un procédé mécanique pour simplifier les opérations de produit (multiplications et divisions) qui portera le nom de bâtons de Napier.

C'est d'abord en Allemagne que les logarithmes vont se développer . Au début de 1617, KEPLER, fortuitement à Vienne, a l'occasion de consulter le premier ouvrage de NEPER. Le parcourant rapidement, il commet une erreur d'interprétation. Il en fera part l'année suivante dans une lettre a un ami:

" Un baron écossais dont je n'ai pas retenu le nom, propose un brillant travail dans lequel il remplace la nécessité de la multiplication et de la division, par la simplicité de l'addition et de la soustraction, sans employer les sinus: en échange, il a besoin de la règle des tangentes: et la variété, la longueur, la lourdeur de l'addition et de la soustraction se substituent à la difficulté des multiplications et divisions"

Or KEPLER utilise évidemment la règle des sinus, que ce soit dans un triangle plan ou sphérique; pour lui, le travail de NEPER ne présente pas d'intéret.

Dans le courant de 1618, il a cependant en main l'ouvrage de Benjamin URSINUS: "Trigonometria Logarithmica John Neperi"; il reconnait alors son erreur et se montre enthousiaste de ce nouveau calcul . En 1619, enfin, le livre "Mirifici Logarithmorum descriptio " arrive à Linz, chez KEPLER, lequel entreprend assez rapidement d'en modifier le concept pour l'adapter à ses besoins. Son adhésion est telle qu'il dédie ses éphémerides de1620 (parues fin 1619) au "célèbre et noble seigneur JOHN NEPER, baron de MERCHISTON".

La diffusion sur le continent de cette nouvelle notion est surtout due aux tables publiées par le flamand Adrien ULACQ, en 1628, reprenant les tables de BRIGGS . Le but était de fournir un traité de calcul pratique, en particulier à l'usage des arpenteurs. Les premières tables furent suivies d'autres, de plus en plus précises, et mentionnant leur utilisation prioritaire pour les calculs trigonométriques.

La méthode de construction des tables passe d'abord, évidemment par la détermination des logarithmes des nombres premiers; les autres sont alors calculés par simple sommation.

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01 décembre 2007

 

BIOLOGIE SYNTHÉTIQUE:La France à l'honneur

NOUVELOBS.COM | 30.11.2007 | 09:49

Les membres de l'équipe (de gauche à droite, de haut en bas):Aurélien Rizk, David Puyraimond, David Bikard, Thomas Landrain, Eimad Shotar, Antoine Spicher, Gilles Vieira, Nicolas Chiaruttini, David Guegan.

Les membres de l'équipe (de gauche à droite, de haut en bas):Aurélien Rizk, David Puyraimond, David Bikard, Thomas Landrain, Eimad Shotar, Antoine Spicher, Gilles Vieira, Nicolas Chiaruttini, David Guegan. (DR)

De jeunes étudiants parisiens des universités d'Evry, Orsay, de Paris-5, Paris-6, Paris-7, de l'Ecole Centrale de Paris, de l'Ecole Normale Supérieure et du Génopôle universités ont reçu le premier prix dans la catégorie "recherche fondamentale" au quatrième concours IGEM -International Genetically Engineered Machinery- organisé au MIT. Derrière ce nom anglais se cache une discipline émergente en science du Vivant : la biologie synthétique. Celle-ci vise à appliquer les méthodes de l'ingénierie à la biologie pour reprogrammer des organismes, par exemple, ou en créer de nouveaux, et leur faire exécuter des fonctions souvent inhabituelles (cf le dossier du n°709 de Sciences et Avenir, mars 2006). Des cultures cellulaires peuvent alors clignoter, changer de couleur, battre la mesure, exprimer des protéines d'intérêt thérapeutique...

"Nous n'y croyions pas ! C'était la première fois que des Français participaient", témoigne David Bikard, jeune ingénieur (AgroParisTech) et porte-parole de l'équipe d'une dizaine de membres. "A l'annonce du résultat nous étions euphoriques".

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Evaluation PISA

Le programme PISA (acronyme pour Programme international pour le suivi des acquis des élèves) est un ensemble d'études de l'OCDE visant à mesurer les performances des systèmes éducatifs des pays membres. Leur publication est triennale. La première étude fut menée en 2000
PISA 2006 concerne 57 pays et évalue le niveau des jeunes de 15 ans avec une priorité cette année pour la culture scientifique. Les jeunes français se situent un peu en-dessous de la moyenne avec 495 points. La France qui était 10ème en 2003 descend au 17ème rang, si l'on compare les mêmes pays en 2003 et 2006. Sept pays passent devant la France : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, la Hongrie, la Suède, la Pologne et le Danemark. En tête du classement international on trouve la Finlande , Hong Kong, le Canada, Taiwan et le Japon. Les Etats-Unis, la Russie, l'Espagne ont des résultats inférieurs à la France.
Que valent les études PISA ?
Ces évaluations se fondent sur des tests que doivent passer un échantillon représentatif
d’ 'adolescents de 15ans (il s’agit d'’une étude par tranche d’'âge et non par niveaux scolaires), les états ayant la possibilité d'’exclure une très faible proportion d’élèves en grande difficulté. Il est à noter que certains ont carrément triché en excluant un grand nombre d’élèves en difficultés (cas de la Corée du Sud qui a ainsi obtenu d’excellents résultats en 2003 !).
Les questions de ces tests sont majoritairement élaborées par un consortium de centres de recherche dirigés par un centre australien et dont les autres membres sont issus des pays suivants : États-Unis, Japon et Pays- Bas. La transparence n’est pas de mise : ce consortium garde secret l’immense majorité de ses questions, ne révélant que celles qui ont été rejetées ou ne sont plus utilisées.
La majorité de ces questions reflète l’'origine en grande partie anglo-saxonne du consortium : beaucoup de QCM, questions s’inspirant plutôt de la vie quotidienne que d’'exercices disciplinaires,… styles de questions avec lesquelles les élèves français (et de nombreux pays latins) ne sont pas familiarisés. En outre, il s’agit plus d’évaluer la façon dont les jeunes sont capables d’'exploiter leurs connaissances dans leur pratique quotidienne
(conception plutôt anglo-saxonne de l'’École) que leur niveau théorique dans tel ou tel domaine des Sciences ou des Lettres (conception plutôt en vigueur en France et dans les pays latins).
Des influences idéologiques sont perceptibles. Le commanditaire de ces études, l’'OCDE est une organisation à but économique et non éducative.

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Vénus, une planète infernale.

Grâce à la sonde Venus Express de l'ESA, nous en savons désormais bien davantage sur Vénus. Les chercheurs sont pour la première fois en mesure d'étudier cette planète, des couches supérieures de son atmosphère quasiment jusqu'à sa surface. Ils nous ont ainsi révélé que Vénus était une planète surprenante qui pourrait avoir bien plus ressemblé à la Terre en d'autres temps.

Pendant des siècles, Vénus est restée un mystère. Bien qu'étant la planète la plus proche de la Terre, elle est extrêmement difficile à étudier car elle est en permanence recouverte de nuages qui en masquent la surface.

"C'est vraiment surprenant de voir combien Vénus ressemble peu à la Terre aujourd'hui" constate Fred Taylor, un chercheur interdisciplinaire de l'Université d'Oxford (Royaume Uni) qui a collaboré au projet Venus Express. Notre voisine a approximativement la même masse que la Terre, mais c'est une planète infernale. A sa surface les températures en surface dépassent 400°C et la pression est de plusieurs centaines de fois supérieure à celle sur Terre.

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Enseignement scientifique: Le " modèle finlandais "

Inspecteur général de mathématiques, Rémy Jost est allé en Finlande au printemps 2006 et a rédigé un rapport pour le ministère de l’Education nationale. "Leur système éducatif est récent. Il a vingt ans d’âge, contre 200 pour le nôtre, forcément plus sclérosé, commente-t-il. Une des raisons du succès finlandais tient d’abord à la souplesse du système. La scolarité des lycéens se fait entre 2 et 4 ans, selon le rythme de l’adolescent. Une ou deux années peuvent s’effectuer à l’étranger. Il n’y a pas de redoublement. Les décrocheurs travaillent en tout petits groupes. Les classes sont de toute façon toutes petites, la norme se situant entre 12 et 25".
"Il n’existe pas de programme rigide, poursuit le haut-fonctionnaire, mais de grandes orientations, déclinées localement. Les établissements sont contrôlés au hasard par échantillon représentatif, pour vérifier la mise en application des directives nationales".

Pour l’expert, le succès finlandais s’explique également par "un goût de l’effort et de l’autonomie", ainsi que par la grande cohésion de la société. "95% de la population est luthérienne. 97% d’origine finlandaise. Les élèves étrangers ont, en outre, une proximité culturelle, la plupart arrivant de Hongrie ou des pays baltes".
Ce qui a frappé, en outre, l’inspecteur, c’est la régionalisation du recrutement. Les proviseurs embauchent eux-mêmes, en lien avec les autorités municipales. Autre spécificité : les enseignants, même si leur rémunération n’est pas extraordinaire, -inférieure à celle des Luxembourgeois et Américains, comparable à celle des Français-, jouissent d’un immense prestige dans la population. Le concours très difficile qu’ils passent leur donne un vrai statut de notable. Chacun d’eux dispose d’un bureau. "Enseigner est un métier recherché et considéré", s’exclame Rémy Jost.
Plébiscité par l’OCDE, admiré par de nombreux pays, la Finlande laisse certains Allemands –sans doute envieux !- un peu dubitatifs. Réformé de fond en comble, son système a été en partie inspiré sur ce que faisait jadis… la RDA.

Source : Challenges.fr

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