02 mars 2010
" Dieu n'existe pas et Dirac est son prophète ." (Heisenberg)
Libellés : Conférence, Histoire des mathématiques
12 février 2010
Laure Saint-Raymond nous explique le défi de Boltzmann
"Décrire mathématiquement les gaz : le défi de Boltzmann"
Avec Laure Saint-Raymond, Université Pierre et Marie Curie et Ecole normale supérieure.
Laure Saint-Raymond (35 ans) est l’une des mathématiciennes les plus actives de sa génération. Lauréate de l’un des prix de la Société Mathématique Européenne décernés au Congrès Européen de Mathématiques en 2008, elle a reçu en 2009 le Ruth Lyttle Satter Prize de l’American Mathematical Society.
Libellés : Conférence, Conférence;interview, Connaissance des mathématiciens
04 novembre 2009
Séance solennelle de l’Académie des sciences 2009
Libellés : Conférence, Histoire des mathématiques
02 novembre 2009
George Cantor et les infinis.
Georg Cantor et les infinis
Avec Patrick Dehornoy, université de Caen, membre senior de l'Institut universitaire de France.
Libellés : Conférence, Histoire des mathématiques
10 juillet 2009
"Le plus court chemin entre deux vérités du monde réel passe par le monde complexe" Hadamart
Conférencier : Dominique Barbolosi, Université Paul Cézanne, Aix-Marseille III
Libellés : Conférence, Conférence;interview
25 mai 2009
Les nouvelles technologies, que nous apportent-elles ?
Libellés : Conférence
20 mai 2009
Médecine numérique : vers un patient numérique personnalisé
par Nicholas Ayache
Directeur de recherche à l'INRIA à Sophia Antipolis
Mieux comprendre le fonctionnement du corps humain grâce à l'informatique et l'imagerie médicale, mieux quantifier une pathologie et prédire son évolution, simuler précisément l'action d'une thérapie pour optimiser ses effets, tels sont certains des enjeux majeurs de la médecine numérique de demain. Nicholas Ayache montrera comment l'analyse et la simulation informatiques des images médicales permettent de construire une représentation numérique personnalisée du patient en ajustant des modèles géométriques, statistiques, physiques ou physiologiques du corps humain à ses images anatomiques et fonctionnelles.
Voir la vidéo de cette conférence
Libellés : Conférence
19 mars 2009
Des milliers d'ellipses de plus au dessus de nos têtes.
En 1609, Kepler démontra mathématiquement que les planètes (ou les satellites) "orbitaient" autour du Soleil sur des ellipses.
Christophe Bonnal ,ingénieur au CNES,nous parle des débris spatiaux
Libellés : Conférence, Infos et actualités
18 mars 2009
Mathias Fink
Mathias Fink succède à Gérard Berry à la chaire d'innovation technologique Liliane Bettencourt du Collège de France pour l’année universitaire 2008-2009. Il est membre de l'Académie des sciences depuis 2003 , médaille d'argent du CNRS (1995) et lauréat du Grand Prix Louis Néel 2008 de la Société Française de Physique.
Ecouter sa très intéressante leçon inaugurale " Renversement du temps, Ondes et Innovation "qu'il a donnée le 12 février dernier au Collège de France
Libellés : Conférence, Connaissance des mathématiciens, Connaissance des physiciens
21 février 2009
L'écriture, prothèse de la parole et de la mémoire
philosophe, directeur Sciences et société, Cité des sciences et de l'industrie
" L'invention de l'écriture, voici 5000 ans, est un moment fondateur dans l'histoire longue des techniques graphiques d'Homo sapiens. Commencée peut-être avec les premiers motifs peints sur les corps ou les parois des grottes, cette histoire s'épanouit aujourd'hui avec la numérisation généralisée.
Prothèse de la mémoire, puisqu'on confie à un support matériel le soin de se souvenir pour nous. Prothèse de la parole, puisque nous devenons capables de parler aux absents et d'écouter les morts."
Une conférence de la Cité des sciences
Ecouter la conférence
Libellés : Conférence
20 février 2009
Le théorème de Fermat : Une longue histoire
Libellés : Conférence, Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques
13 février 2009
Henri Cartan et la fondation du groupe Bourbaki
Libellés : Conférence, Conférence;interview, Histoire des mathématiques
04 février 2009
L’étrange beauté des mathématiques -de David Ruelle de l'Académie des sciences
Libellés : Conférence, Conférence;interview, En librairie
02 février 2009
La thèse de Church et la déraisonnable efficacité des mathématiques dans les sciences de la nature - Gilles Dowek
Mathématicien, logicien et informaticien, Gilles Dowek est professeur à l’Ecole polytechnique et chercheur au laboratoire d'informatique de l'Ecole polytechnique et à l'Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique (INRIA). Auteur de plusieurs ouvrages de vulgarisation il a obtenu le Grand Prix de philosophie 2007 de l’Académie française pour "Les métamorphoses du calcul"
Libellés : Conférence, Histoire des mathématiques
23 janvier 2009
Galilée, homme de science et de culture
Libellés : Conférence, Histoire des mathématiques
13 décembre 2008
Qu'est-ce que le logiciel libre ?
Libellés : Conférence
24 novembre 2008
Mathématiques et finance de marché : quelle place dans la crise actuelle ? par Nicole El Karoui, Professeur à Paris VI et à l’École Polytechnique
Ecouter l'émission sur canalacademie.com
Libellés : Conférence, Infos et actualités
03 octobre 2008
Le rôle des erreurs dans le développement des mathématiques (par Etienne Ghys)
Etienne Ghys ,médaille d'argent du CNRS,membre de l'Académie des Sciences, centre son exposé sur l'histoire du "16 ème problème de Hilbert", posé par David Hilbert en 1900. En un siècle, ce problème a été successivement une conjecture, puis un théorème, puis de nouveau une conjecture (suite à la découverte d'une erreur dans la démonstration), et a retrouvé son statut de théorème depuis une dizaine d'années.
video.smi
Etienne Ghys est aussi l'un des auteurs du film mathématique "Dimensions", qui , après avoir eu les honneurs des blogs de maths , est maintenant signalé sur de nombreux sites nationaux pour son remarquable succès
Libellés : Conférence
30 septembre 2008
L’intelligence du calcul ( par Dominique Tournès)
"...Faute de percevoir l’intelligence du calcul, on a trop souvent tendance à le réduire à une activité pauvre, répétitive et sans âme. Tant chez les maîtres que dans la culture commune, le calcul est fréquemment considéré comme la partie la moins noble des mathématiques, celle qui, ne nécessitant pas de réflexion, peut être automatisée et éventuellement déléguée à une machine. Parfois même, comme le calcul est aussi la partie la plus visible des mathématiques,l’homme de la rue confond mathématiques et calcul, ce qui fait que ce sont les mathématiques dans leur ensemble qui sont perçues comme une activité sans intelligence."
Plus loin:
"...La réduction du raisonnement et de la résolution de problèmes au calcul est une constante de l’activité mathématique. Par exemple, Descartes et Fermat ramènent la géométrie d’Euclide à des calculs dans un système de coordonnées et l’étude des courbes à celle de leurs équations.
Un peu plus tard, Newton et Leibniz ramènent les problèmes de longueurs, d’aires, de volumes et de centres de gravité à des calculs de primitives. Ainsi, la géométrie analytique et le calcul infinitésimal permettent de traiter systématiquement et de façon routinière de larges classes de problèmes là où, auparavant, il fallait, comme le faisait Archimède, inventer une méthode particulière pour chaque situation. Si le calcul évite souvent d’avoir à penser, en contrepartie, il atteint vite ses limites. Il est long, fastidieux, parfois inextricable. Aussi,inversement, un autre courant des mathématiques tend à remplacer le calcul par des raisonnements abstraits portant sur des objets de niveau supérieur. Pour reprendre l’exemple de la géométrie analytique, cette théorie, si prometteuse au départ, a buté rapidement sur l’obstacle de systèmes d’équations difficiles à résoudre ou dont la solution était difficile à interpréter. Cela a donné naissance à l’algèbre linéaire, une nouvelle façon synthétique d’aborder certains problèmes en évitant les calculs sur les coordonnées. Mais l’algèbre linéaire, à son tour, a engendré des calculs : le calcul vectoriel, le calcul matriciel ou le calcul barycentrique, qui ont permis à nouveau de remplacer certains raisonnements par des
procédures automatiques.
Les mathématiques sont ainsi une dialectique permanente entre deux tendances :
d’un côté, remplacer les raisonnements par des calculs,
de l’autre côté,remplacer les calculs par des raisonnements..."
le texte intégral de cette conférence (page 33 à 47)
Une vidéo de la conférence
Libellés : Conférence, Histoire des mathématiques
11 septembre 2008
Pour mieux comprendre ce que cherche le LHC : Cours de physique des particules (par Georges Charpak)
Ecouter Georges Charpak
Pour mieux comprendre les fameux trous noirs dont on parle tant ces jours derniers :
"Le destin de l'univers : Trous noirs et énergie sombre"
De Jean-Pierre Luminet .
Le bestiaire de l'astrophysique regorge de créatures étranges, placées sous l'emprise d'une gravité omnipotente ....
... Mais les plus mystérieuses et les plus excitantes d'entre elles sont sans conteste les trous noirs. D'une compacité extrême, parfaitement invisibles s'ils sont nus, ces puits extraordinaires de l'espace-temps deviennent les astres les plus brillants de l'Univers dès lors qu'ils dévorent du gaz, ou même des étoiles entières.
A la recherche du destin de l'Univers, Jean-Pierre Luminet retrace pour nous les grandes étapes de l'évolution cosmique et nous invite à voyager au coeur de l'invisible, sujet dont il s'est fait une spécialité. Ce faisant, il nous dévoile les propriétés extravagantes des trous noirs : maelströms emportant dans leur ronde matière, espace et temps, machines à produire de l'énergie, ordinateurs suprêmes, portes de passage vers d'autres univers.
Libellés : Conférence
28 juillet 2008
Les bâtisseurs du ciel : Copernic, Tycho, Kepler et quelques autres…
Conférence donnée à l'IAP le 17 juin 2008, par Jean-Pierre LUMINET, Astrophysicien à l'Observatoire de Paris-Meudon.
Libellés : Conférence, Connaissance des mathématiciens, Connaissance des physiciens
08 juillet 2008
Catherine Cesarsky, une astrophysicienne européenne: Portrait
Première femme à diriger l’Observatoire austral européen (ESO), elle est aujourd’hui présidente de l’Union astronomique internationale et, depuis décembre 2007, membre de l’Académie des sciences.
Retour sur un parcours, entre Argentine et galaxies.
Emission proposée par : Elodie Courtejoie
Ecouter cette émission :
Durée : 00:48:13
Libellés : Conférence, Conférence;interview, Connaissance des mathématiciens, Connaissance des physiciens
15 juin 2008
L'homme et le singe - Michel Morange
Est-ce petit , est-ce grand , cette comparaison a-t-elle un sens ?
L'espèce humaine a-t-elle davantage évolué que le chimpanzé ?
Existe-il un gène du langage , un gène des mathématiques ?
Quelles différences génétiques entre l'homme de Néandertal et l'homme moderne ?
En 86 minutes , Michel Morange nous en dit un peu plus :
Une conférence de Canal U du cycle : Qu'est ce que la vie ? Où en est la connaissance du génome ?
Par Michel Morange, Biologiste moléculaire et historien des sciences, ENS Ulm et Université Paris
Libellés : Conférence
12 juin 2008
L'intuition du nombre et de l'espace chez les indiens d'Amazonie
Ces résultats font suite à des premières conclusions obtenues en 2004 : bien que les Mundurucus ne possèdent pas ou peu de mots pour exprimer les nombres, et pas de système de comptage, ils sont capables d’additionner, de soustraire et d’approximer les nombres. Aujourd’hui, les chercheurs mettent en évidence que ce sens du nombre s’accompagne d’une intuition de leur organisation dans l’espace.
P. Pica a étudié les capacités arithmétiques des Mundurucus dont le lexique ne comporte de noms que pour les nombres de 1 à 5. Il nous présentera notamment les tests qu’il a menés auprès d’enfants et d’adultes pour évaluer les capacités de calcul exact et approximatif.
Voir la conférence
Libellés : Conférence
11 juin 2008
Michel Serres : le génie du français n’est pas dans les mots !
" Une langue disparaît lorsqu’elle ne peut pas tout dire. Elle devient virtuellement morte.
Que veut dire « parler une langue » ?
La question se pose évidemment pour le français aujourd’hui : est-il en passe de devenir une langue « régionale » ? C’est-à-dire une langue qui n’est attachée qu’à parler dans une « région » et pas ailleurs ? Peut-on tout dire en français ? Et pour combien de temps ?
De tout temps, il a existé des langues de communication (le grec, le latin jusqu’au XIXe siècle), l’arabe (durant quatre siècles après l’Hégire). Désormais, c’est l’anglais qui sert de langue diplomatique et commerciale. Mais, affirme Michel Serres, il est impossible de prévoir si elle deviendra une langue universelle. L’espagnol aussi se répand très vite... Et d’ailleurs, cet anglais est-il si anglais que cela ? Il comporte et utilise de nombreux mots issus du latin-grec (plus que le français !)."
Michel Serres explique que nous parlons généralement une faible fraction de notre langue, à peine 10 % des mots, et que c’est là la partie émergée... (Racine par exemple utilisait très peu de mots, à peu près autant que ceux qui sont aujourd’hui qualifiés d’illétrés ! Mais il avait un génie pour agencer ces mots dans une syntaxe parfaitement maîtrisée).
« J’ai fait une découverte récente : la langue française n’est pas une langue de mots ! L’anglais est une langue "atomique" où l’unité de sens est le mot ; le français est une langue "moléculaire" où l’unité de sens est la phrase. Quant à l’allemand, c’est un mélange des deux. Le génie du français n’est pas dans le vocabulaire »[...]
Ecouter cette émission : Durée : 00:32:59 Télécharger cette émission (30.2 Mo) : Sur le lien ci-dessus, faire un clic droit et "Enregistrer la cible sous..." |
Libellés : Conférence
03 juin 2008
Les images numériques
Ecouter la conférence
Elise Janvresse,
chargée de recherche au CNRS et à l'université de Rouen
Libellés : Conférence
23 mai 2008
100101100110100101...quel est le chiffre suivant ?
Ecouter la conférence
Libellés : Conférence
21 mai 2008
Les suites de Fibonacci aléatoires .Une conférence de Benoît Rittaud.
Rappelons la construction de la suite de Fibonacci : on obtient un terme en faisant la somme de ses 2 prédécesseurs, le processus étant initialisé avec les 2 premiers termes égaux à 1 ce qui donne: 1 ; 1 ; 1+1=2; 1+2=3; 2+3=5 ,etc ...; la suite de Fibonacci aléatoire s'obtient en lançant une pièce de monnaie à partir du calcul du troisième terme si c'est "pile" on fait la somme des deux précédents ( donc on ne change pas le calcul ), par exemple 1 et 1 donnent 2 mais si l'on obtient face on fait la différence des deux prédécesseurs et plus exactement la différence en valeur absolue. 1 et 1 donneraient dans ce cas 1-1 =0.
Par exemple , si l'on obtient que des "pile" on a la suite classique : 1 1 2 3 5 8 13 21 ... et si l'on a que des "face" on obtient la sute suivante: 1 1 0 1 1 0 1 1 0 1 1 0 ...
Et entre les deux... et justement le problème est là : que se passe-t-il entre les deux?
Benoît Rittaud est maître de conférences à l'université Paris-XIII, chercheur au laboratoire d'analyse, géométrie et applications.
Ecouter la conférence
Libellés : Conférence
12 mai 2008
Qui est-ce ?
1968 : Entrée à l'École Normale Supérieure
1971 : 1er à l'agrégation de mathématiques
1993 : Professeur à l'ENS
1998 : Rapport sur la cryptologie remis au gouvernement qui aboutira l'année suivante à la nouvelle réglementation sur la cryptographie.
1999 : Devient directeur du département d'informatique de l'ENS
2003 : Prix Lazare Carnot de l'Académie des sciences
2005 : Médaille d'argent du CNRS
2006 : Médaille d'or du CNRS
A l'origine de 150 publications (chercheur français vivant ayant le plus important nombre de publications aux congrès CRYPTO/EUROCRYPT, les plus prestigieux en cryptologie) véritable père fondateur d'une école de cryptologie classant la France aux avant-postes de l'Europe dans la discipline.
Visionner une vidéo où il explique l'histoire de la cryptologie
Libellés : Conférence, Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques
06 mai 2008
Mathématiques et imagination: Lundi 19 mai au centre Pompidou . Avec Jean-Pierre Kahane,Michèle Audin,Isabelle Gallagher, Benoît Rittaud.
Les mathématiques occupent pourtant une place singulière dans le champ des connaissances, par la forme de pensée particulière qu'elles constituent, par leur position vis-à-vis des autres sciences, leur rapport au réel et leur rôle dans la société.
Alors, à quoi servent-elles et quelle est leur place dans la culture et dans la société ? Si elles constituent une autre manière de penser, comment les enseigner ? Sont-elles une école de la rigueur ou avant tout une science de l'imagination ? Les filles peuvent-elles être « bonnes en maths » ? Peut-on jouer avec les mathématiques ?
À partir de ces questions – et d'autres encore – des mathématiciens et des chercheurs viendront proposer leurs réflexions et débattre sur ce que sont les mathématiques aujourd'hui.
19h00
Introduction : autour d'une phrase de Condorcet
Par Jean-Pierre Kahane, mathématicien, professeur à l'université de Paris-Sud-Orsay, membre de l'Académie des sciences
Table ronde : mathématiques et imagination.
Développement du thème par des mathématiciens, chacun partant de son expérience propre de recherche et/ou d'enseignement.
Avec :
Michèle Audin, mathématicienne, professeur à l'Université de Strasbourg
Isabelle Gallagher, mathématicienne, professeur à l'Université de Paris 7
Benoît Rittaud, mathématicien, maître de conférences à l'Université de Paris 13
20h30
Jouets mathématiques
Par Tadashi Tokieda, mathématicien, professeur à l'Université de Cambridge
Animation : Ariane Poulatzas, journaliste scientifique
Libellés : Conférence, Histoire des mathématiques
Les métamorphoses du calcul avec Gilles Dowek, Grand Prix de philosophie 2007 de l’Académie française
Emission proposée par : Elodie Courtejoie
Suivez ce lien pour écouter
Durée : 00:25:45
Télécharger cette émission (23.6 Mo) :
Sur le lien ci-dessus, faire un clic droit et "Enregistrer la cible sous..."
Libellés : Conférence, Histoire des mathématiques
01 mai 2008
Dernières nouvelles de notre jeune Univers par André Brahic
Il nous fait partager son expérience et nous emmène dans une promenade dans le temps et l’espace, des confins de l’Univers à la banlieue de la Terre, des anneaux de Saturne aux galaxies les plus lointaines. Un monde d’une grande diversité et d’une grande violence se révèle, loin du ciel statique de nos ancêtres. Ces observations ne nous livrent pas uniquement de superbes images, mais sont au cœur des grandes questions que se pose l’humanité depuis des millénaires : D’où venons-nous ? Sommes nous seuls ? Notre histoire doit-elle encore durer longtemps ?
André Brahic a reçu le prix Jean-Perrin 2006 de popularisation scientifique.
Effectivement, il est particulièrement intéressant à écouter pour un non spécialiste,s'exprimant avec grand enthousiasme et beaucoup d' humour.
Ecoutez le , vous ne vous ennuierez pas !
Libellés : Conférence, Connaissance des étoiles
19 avril 2008
Le nuclèaire est-il une solution d'avenir ?
Face au changement climatique et à la nécessité de réduire les émissions de CO2, le nucléaire est-il la solution?
Libellés : Conférence
08 avril 2008
Quelques recettes pour percer les secrets des étoiles . Conférence de Jean-Paul ZAHN
25 mars 2008
Lucy et l'obscurantisme.
Salle de conférences Hubert Curien,Les Champs Libres,10 cours des Alliés
35000 RENNES
La rationalité et la pensée scientifique s'avèrent de moins en moins bien comprises et, pis encore, de plus en plus menacées.
Conférence en relation avec le livre de Pascal Picq : Lucy et l'obscurantisme (Odile Jacob, avril 2007)
"À partir de quelques exemples vécus et de données frappantes portant sur l'ampleur de la réaction créationniste dans le monde, mais aussi dans notre pays, qui se croit à tort protégé, on saisira mieux à quel point la rationalité et la pensée scientifique s'avèrent de moins en moins bien comprises et, pis encore, de plus en plus menacées.
Sur quels arguments s'appuient les créationnistes ? Ils ne datent pas d'hier, mais quelles sont leurs formes contemporaines ? Et, surtout, qu'est-ce qui permet de les récuser ?
La théorie de l'évolution n'explique pas tout, ce n'est pas une vérité absolue établie une fois pour toutes mais elle ne s'en distingue pas moins radicalement de toutes les autres tentatives, mythologiques, religieuses, idéologiques, philosophiques pour rendre compte de notre monde et de ce que nous sommes.
De quoi remettre le débat sur de nouvelles bases."
Pascal Picq, Paléoanthropologue au Collège de France, Laboratoire de Paléoanthropologie et Préhistoire.
Les mardis de l'Espace des sciences
Libellés : Conférence, Infos et actualités, Infos et actualités ; en librairie
02 mars 2008
La science, au coeur de la question de l'origine
Au cours du 20ème siècle, de la découverte de l'expansion de l'univers à la construction des modèles du « Big Bang », les physiciens nous ont appris que l'univers avait évolué, et que la plupart des êtres et des objets qui s'y trouvent ont une histoire. Prolongeant l'entreprise darwinienne, mobilisant de nouvelles techniques de datation, ils ont mis en évidence des filiations et des généalogies dans l'univers matériel.
De là, dès les années 1930, l'idée de remonter à l'origine. Nouvelle genèse ? Origine temporelle ou origine causale ? Naissance du temps ?
Trois physiciens présentent les contributions de leur science sur cette question, et débattent de la légitimité de la physique à raconter « l'origine du monde ».
Séance animée par Roland Schaer, directeur Sciences et Société, Cité des sciences et de l'industrie
Libellés : Conférence
01 mars 2008
Les mathématiques discrètes.
Les mathématiques discrètes, parfois appelées mathématiques finies, sont l'étude des structures mathématiques fondamentalement discrètes, dans le sens où la notion de continuité n'est pas exigée ou supportée. La plupart des objets étudiés en mathématiques discrètes, si ce n'est pas la totalité, sont des ensembles dénombrables comme celui des entiers.
Les mathématiques discrètes s'intéressent donc à des objets énumérables, comme une succession de nombres entiers, un réseau routier fait de carrefours reliés par des routes, le codage et l'interprétation de données, etc...
Les mathématiques discrètes sont devenues populaires ces dernières décennies du fait de leurs applications dans l'informatique. En effet ,les notations et les concepts des mathématiques discrètes sont utilisés pour exprimer ou étudier des problèmes et des objets en algorithmique et en programmation.
Les mathématiques discrètes interviennent principalement dans :
la théorie des nombres;
la combinatoire;
la théorie des graphes;
la théorie de l'information;
la théorie des langages
la théorie de la calculabilité et de la complexité.
Dans le cadre du cycle de conférence :
Quand les mathématiques se font discrètes, la Cité des sciences et de l'industrie vous donne rendez-vous le mardi 13 mai 2008 à 18H30, pour une conférence ayant pour thème :
Les suites de Fibonacci aléatoires, par Benoît RITTAUD,
maître de conférences à l'université Paris-XIII.
Libellés : Conférence, Histoire des mathématiques, Infos et actualités
29 février 2008
Agenda des conférences en mars à la Cité des sciences et de l'industrie.
Libellés : Conférence, Infos et actualités
23 février 2008
Naît -t-on plus ou moins doué en maths ? Entretien avec Denis Guedj
L'entretien ici
Libellés : Conférence, Conférence;interview, Documentaire télé
18 février 2008
Les mathématiciens sont ils des êtres un peu fous ?
Libellés : Conférence, Conférence;interview, Documentaire télé
12 février 2008
"Les métamorphoses du calcul " de Gilles Dowek.
Gilles Dowek a reçu le Grand Prix de philosophie 2007 de l’Académie française pour "Les métamorphoses du calcul"
Si, généralement, on fait débuter l’histoire des mathématiques aux Ve siècle avant J.C., son histoire s’avère plus ancienne, et serait même antérieure à l’écriture. Des premiers raisonnements mathématiques à la démonstration automatique utilisée en informatique, Gilles Dowek nous donne quelques éléments pour comprendre l’évolution des mathématiques
Présentation de l'éditeur:
Socle même de la méthode mathématique depuis l’Antiquité grecque, la notion de démonstration s’est profondément transformée depuis le début des années soixante-dix. Plusieurs avancées mathématiques importantes, pas toujours connectées les unes aux autres, remettent ainsi progressivement en cause la prééminence du raisonnement sur le calcul, pour proposer une vision plus équilibrée, dans laquelle l’un et l’autre jouent des rôles complémentaires.
Cette véritable révolution nous amène à repenser le dialogue des mathématiques avec les sciences de la nature. Elle éclaire d’une lumière nouvelle certains concepts philosophiques, comme ceux de jugement analytique et synthétique. Elle nous amène aussi à nous interroger sur les liens entre les mathématiques et l’informatique, et sur la singularité des mathématiques qui est longtemps restée l’unique science à ne pas utiliser d’instruments. Enfin, et c’est certainement le plus prometteur, elle nous laisse entrevoir de nouvelles manières de résoudre des problèmes mathématiques, qui s’affranchissent de certaines limites arbitraires que la technologie du passé a imposé à la taille des démonstrations : les mathématiques sont peut-être en train de partir à la conquête d’espaces jusqu’alors inaccessibles.
Auteur : Gilles Dowek Prix : 23 €Mathématicien, logicien et informaticien, Gilles Dowek est professeur à l’Ecole polytechnique et chercheur au laboratoire d'informatique de l'Ecole polytechnique et à l'Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique (INRIA). Auteur de plusieurs ouvrages de vulgarisation, dont deux « Petites Pommes du savoir » et un volume de la collection « le collège de la cité », il a obtenu en 2000 le Prix d’Alembert des lycéens de la Société Mathématique de France.
Libellés : Conférence, Conférence;interview, Infos et actualités ; en librairie
30 janvier 2008
Quelques remarques sur l’écriture en physique, mathématiques et physique mathématique
Colloque Mutations de l’écriture : arts et sciences
(Colloque organisé par François Nicolas et les membres du collectif Histoire Philosophie Sciences de l’École normale supérieure.)
Au seuil du XXIe siècle, et même du IIIe millénaire, la musique pose une question aux autres arts comme aux sciences : comment ajuster les différentes écritures (musicale, mathématique, chorégraphique, biologique…) - qui sont au fondement des modes de pensée concernés - , comment les ajuster aux nouvelles exigences des matières sur lesquels ces pensées embrayent ?La musique, ainsi, dispose d’un système d’écriture autonome (le solfège) fondé sur une lettre particulière (la note) qui, inventé au début du IIe millénaire, s’avère désormais en partie inadapté aux nouveaux matériaux sonores (en particulier électroinformatiques) qu’il s’agit de modeler musicalement au moyen d’une nouvelle conjonction entre instruments et partition.
En ce point, la prolifération empirique des simples notations (graphiques, illustratives, explicatives…) à laquelle on assiste en musique ne saurait dispenser de réformer l’écriture musicale proprement dite (ou pensée "à la lettre") s’il est vrai qu’il en va, en matière d’écriture musicale, de logique : de la logique même de ce que veut musicalement dire qu’un discours ou qu’un développement musical. Penser la mutation en cours de l’écriture musicale, et pas seulement arranger provisoirement les choses, c’est donc tout aussi bien penser les mutations en cours en matière de "logique musicale" et leurs exigences en matière de nouvelles algèbres et de nouvelles "lettres" musicales.
Si ceci est vrai, qu’en est-il de mutations équivalentes dans les autres arts - singulièrement dans ceux qui entreprennent de se doter (enfin ?) d’une écriture qui leur soit propre (la chorégraphie) - mais aussi dans ces nouveaux champs de pratiques interactives mêlant images, sons et gestes corporels et ayant donc intrinsèquement affaire au mixte des différents sens physiologiques ?
Qu’en est-il aujourd’hui surtout dans les sciences, singulièrement dans la seule science à s’être dotée (comme la musique l’a fait parmi les arts) d’une écriture autonome : les mathématiques ?
Qu’en est-il également en matière de logique où le calcul aveugle sur la lettre doit régulièrement être ressaisi en pensée dans de nouvelles modalités d’inscription ?
Qu’en est-il dans les sciences confrontées au problème d’avoir à nouer leurs propres lettres à l’impératif galiléen inentamé de s’écrire mathématiquement ? Comment ce double dispositif (écriture mathématique importée / modes endogènes d’inscription) tend-il aujourd’hui à se nouer en physique, en chimie, et bien sûr en biologie ?
Enregistrement vidéo de l’intervention de Thierry Paul
Libellés : Conférence
27 janvier 2008
Gérard Berry :Pourquoi et comment le monde devient numérique.
Vidéo de la Leçon inaugurale de Gérard Berry ,titulaire de la chaire d'Innovation technologique Liliane Bettancourt du Collège de France.
Ancien élève de l'École polytechnique et du Corps des mines, membre de l'Académie des science, de l'Académie des technologies et de l'Academia Europaea, chercheur à l'École nationale supérieure des mines de Paris et à l'INRIA de 1970 à 2000, Gérard Berry est actuellement Directeur scientifique d'Esterel Technologies. Sa contribution scientifique concerne trois principaux sujets : le lambda calcul et la sémantique formelle des langages de programmation, la programmation parallèle et temps réel, et la conception assistée par ordinateur de circuits intégrés. Il est le créateur du langage de programmation Esterel
Depuis janvier 2008 il est titulaire de la chaire Liliane Bettencourt d'innovation technologique du Collège de France.
Libellés : Conférence
22 janvier 2008
Wolfgang Doeblin : Un génie méconnu
Wolfgang Doeblin rejoint son père réfugié à Zurich au lendemain de l’incendie du Reichstag, puis la famille s’installe à Paris en 1934. Plus tard à l’Institut Henri- Poincaré,il se tourne vers la théorie « pure » des probabilités, qui connait un nouvel essor depuis que le mathématicien soviétique Andrei Kolmogoroff s’y est intéressé. Wolfgang est incorporé dans l’armée française en octobre 1938, et refuse à quatre reprises de devenir élève-officier, comme ses titres universitaires le lui permettaient. Doeblin est mobilisé en septembre 1939 comme télégraphiste. Après une campagne héroïque qui lui vaudra plusieurs citations, le jeune soldat, se voyant encerclé par l’armée allemande, préféra se tirer une balle dans la tête plutôt que de connaître l’humiliation de la captivité. Or, quelques mois avant sa mort, en février 1940, Wolfgang Doeblin avait adressé un pli cacheté à l’Académie des sciences de Paris, qui fut enregistré le 26 février. Ce pli est resté fermé jusqu’au 18 mai 2000, date à laquelle son jeune frère Claude Doblin a autorisé les chercheurs à l’ouvrir et l’étudier. Il contenait une centaine de pages manuscrites griffonnées à la hâte et portant sur l’équation de Kolmogorov. Ces pages étaient l’œuvre d’un génie.
Invités :
Marc Yor. mathématicien
Marc Yor est professeur à l'université Pierre-et-Marie Curie, membre de l'académie
des sciences. Spécialiste de la théorie des probabilités, ses recherches portent sur les
«processus stochastiques» et en particulier sur la théorie mathématique du mouvement
brownien. Il a été conférencier invité au congrès international des mathématiciens
à Kyoto en 1990. Son influence scientifique est considérable :
• par son enseignement tant dans des directions théoriques en théorie des probabilités
qu'en mathématiques financières, domaine dans lequel il codirige le master
"Probabilités et finance", qui est très réputé,
• par ses très travaux scientifiques (300 articles publiés),
• par les nombreuses thèses qu'il a dirigées.
C'est à lui que l'Académie a demandé d'examiner le pli cacheté de Döblin en 2000, et
c'est donc lui qui en a révélé l'importance.
Martin Andler.
Martin Andler est président d'Animath, et Professeur à l'Université de Versailles-Saint Quentin.
Cliquer sur le lien ci-dessous pour écouter l'entretien(passer les 4 premières minutes)
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Libellés : Conférence, Conférence;interview, Connaissance des mathématiciens
21 décembre 2007
"Les nouvelles technologies nous ont condamnés à devenir intelligents ! ". C'est ce que postule Michel Serres...
Le 11 décembre 2007, à l'occasion des 40 ans de l'INRIA, Michel Serres a donné une conférence sur la révolution culturelle et cognitive engendrée par les nouvelles technologies. Le célèbre académicien y explicite comment la révolution informatique change notre rapport au monde. Tout comme avant elle, l'écriture, puis l'imprimerie, ont profondément transformé nos modes de vie. Une conséquence inévitable de toute révolution.
Voir la conférence
Libellés : Conférence, Infos et actualités
18 décembre 2007
Mathématiques et architecture :L'opéra de Pékin :Une conférence de Paul Andreu
jugeant le résultat trop plat, il a opté après des simulations sur ordinateur pour un exposant 3,5.
Parcours de Paul Andreu
Ancien élève de l'école de polytechnique
Ingénieur des ponts et chaussées et diplômé de l'Ecole Nationale supérieure des Beaux arts
Architecte diplômé par le gouvernement
Dès le début de sa carrière, il rejoint la société Aéroports de Paris où il devient Directeur de l'architecture et de l'ingénierie
L'opéra de Pékin
"Le grand théâtre national de Chine, c'est le nom officiel de la construction dont j'ai la charge depuis plusieurs années à Pékin. De manière courante, en français et en anglais, on la nomme Opéra de Pékin. La différence est importante. Un opéra n'est jamais tout à fait un théâtre comme un autre. Il est tout éclairé de la lumière fantasmatique qui s'attache à cette recherche d'un art total qu'est l'opéra comme genre théâtral. Ce bâtiment aux fonctions si strictes et si exigeantes ne se limite jamais à elles. Il est dès sa conception un symbole au sens le plus ancien, parce qu'il réunit qu'il doit réunir , en rétablissant une unité qui n'a peut-être été jamais que désirée, les fragments d'un tout à la fois culturel, technique et social, à la fois local et universel. Faire un Opéra est toujours une aventure pleine d'espoir et de difficultés, d'enthousiasmes et de critiques. Elle n'est pas plus sereine que ne l'était la traversée d'un océan inconnu. Elle est toute chargée de mystère, de doutes mais par-dessus tout de l'espérance d'un nouveau monde."
Libellés : Art et mathématiques, Conférence
14 décembre 2007
Interview d'Axel Kahn,nouveau président de l’Université René Descartes.
Axel Kahn est un scientifique et médecin généticien français, frère du journaliste Jean-François Kahn et du chimiste Olivier Kahn.Docteur en médecine et docteur ès sciences, ancien interne des Hôpitaux de Paris, Axel Kahn devient chercheur à l'INSERM avec une spécialisation en biochimie. Ses travaux portent sur les maladies génétiques, la thérapie génique, les cancers, la régulation de l'expression des gènes par les sucres, et plus récemment le foie et le métabolisme du fer. À la fin des années 1980, il se fait le porte-parole en France de la thérapie génique, mais il admettra plus tard que les perspectives de cette technologie ont été surévaluées. Il a présidé la Commission du génie biomoléculaire de 1988 à 1997. Il est nommé directeur scientifique adjoint pour les sciences de la vie de la société Rhône-Poulenc de 1997 à 1999, ce qui provoqua quelques polémiques. Il a été membre du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) de 1992 à 2004. Il s'est notamment déclaré hostile au clonage thérapeutique, au motif qu'il « attenterait à la dignité humaine »
FS : Quel est selon vous le principal défaut de l’enseignement supérieur dans les universités françaises ?
Axel Kahn : Il y a une déconnexion entre deux choix pris dans le passé. Le premier est la décision d’amener 50 % d’une classe d’âge au baccalauréat. Le second est l’absence totale de filières spécifiques pour accueillir tous ces bacheliers. On arrive à ce résultat extravagant que dans plusieurs filières (droit, sociologie, sport…), il y a jusqu’à vingt fois plus d’étudiants en première année que le nombre de places disponibles au niveau des diplômes finaux. En médecine, il y a 60 % de perte entre la première année et la deuxième. Et on ne sait pas quoi faire de ceux qui partent… On ne peut pas se satisfaire de cette situation ! Cela ôte toute signification à la décision de départ (« amener 50 % d’une classe d’âge au bac »). C’est comme si on avait construit une belle route menant tout droit à un précipice !
FS : Comment comptez-vous vous y prendre à l'université René Descartes pour améliorer cette situation ?
Axel Kahn : Je vais faire flèche de tout bois… Par exemple, essayer de trouver des voies de sortie pour les étudiants qui ne seront pas passés en deuxième année. Plus généralement, il faudra trouver le moyen de rendre utiles les années d’études effectuées à l’université même en cas d’échec avant le diplôme final.
FS : Quelles évolutions de l’université pensez-vous mettre en œuvre ?
Axel Kahn : Je veux ouvrir l’université sur l’extérieur. D’abord en profitant de l’emplacement de l’université Descartes, installée au cœur de Paris. Ma personnalité et ma crédibilité scientifique peuvent aussi jouer un rôle. Il faut que l’université soit un lieu où le citoyen peut s’enrichir. Par exemple, il doit s’y dérouler des débats contradictoires...
Axel Kahn : Oui, j’y suis favorable. Le seul défaut de cette réforme est le manque de moyens disponibles pour en profiter pleinement. Les autres critiques qui lui sont faites ne sont pas fondées. La représentation étudiante dans les instances de direction telle qu’elle est prévue – cinq personnes plus cinq suppléants –, est supérieure à la situation actuelle. Le pouvoir de nomination du président se limite à un droit de veto, ce qui, pour moi, est une bonne chose. Quant à la compromission de l’université avec l’industrie privée, il faut être sérieux. Si, à René Descartes, je parviens à obtenir deux millions d’euros du privé, ce sera un grand maximum et cela ne représentera pas grand-chose par rapport au budget global. Enfin, l’idée que la réforme instaurerait une université à deux vitesses se heurte à une vérité : c’est déjà le cas… Toutes les universités n’ont pas la même reconnaissance.
FS : Observez-vous ce que l’on appelle la désaffection des jeunes pour la science ?
Axel Kahn : Elle est réelle. En médecine, ce n’est pas le cas, sauf pour les filières qui mènent vers la recherche. Les conditions financières et les moyens de travail ne sont pas assez attractifs.
FS : Croyez-vous à l’avènement de la médecine personnalisée, qui serait permise, un jour, par le décryptage du génome de chaque patient ?
Axel Kahn : Cela peut générer un business, oui… Car il serait basé sur la crédulité des gens, qui, elle, est un fait tangible. Pour l’industrie pharmaceutique, elle n’est pas crédible car elle signifierait qu’un médicament donné n’est utilisable que pour un nombre réduit de malades. Quant à imaginer que la connaissance du génome d’un patient permettrait de lui imposer certaines habitudes de vie, là, c’est une foutaise… Regardez la difficulté et l’énergie nécessaires pour inciter les gens à arrêter de fumer alors que les preuves de la nocivité du tabac sont connues de tout le monde ! En revanche, si de telles études permettent de mieux comprendre l’effet des produits actifs sur des personnes présentant certaines particularités génétiques, bien sûr, ce sera un progrès.
Interview publiée le 13 décembre par Futura-Sciences
Libellés : Conférence, Conférence;interview, Infos et actualités
Video de l'intervention de Alain Finkielkraut à Ripostes
Libellés : Conférence, Infos et actualités
13 décembre 2007
Les métiers de l’ingénierie industrielle
Une conférence de l'UTLS au lycée Langevin (83 La Seyne sur Mer)
tenue le 05/12/2007 par Julien Pouillot
Libellés : Conférence, Messages aux classes de G.Marion
10 décembre 2007
«C'est dans la nature du chercheur de vouloir être le premier»Entretien avec Albert Fert, prix nobel de physique 2007
Pourquoi la physique, comme votre père ?
J'étais meilleur dans cette discipline qu'en maths. A l'époque où j'étudiais Rue d'Ulm, un nouvel enseignement de matière condensée, lancé par Jacques Friedel, m'a attiré. Le sujet de ma thèse, dirigée par Ian Campbell et soutenue en 1970, était de tester une prédiction du futur prix Nobel de physique 1977, Nevil Mott, sur l'influence du spin des électrons dans les propriétés de conduction électrique des métaux magnétiques (lire les Repères p. 58). Au départ, j'étais impressionné par le vaste monde de la physique. Je me demandais ce que je pourrais apporter de plus. Mais ma thèse a bien marché, j'ai pu bien éclaircir cette influence du spin, ce qui a même jeté les bases de la spintronique d'aujourd'hui.
Il est vrai que les carrières scientifiques sont moins faciles aujourd'hui. Mais la science est toujours excitante. Le progrès n'est pas saturé. Il reste des choses à découvrir. Je me souviens dans les années 1980, lors d'un jury de thèse avec Pierre-Gilles de Germes (prix Nobel de physique en 1991), avoir entendu celui-ci dire que la physique de la matière condensée, et en particulier du magnétisme, était sans issue. Il s'est trompé ! J'explique âmes étudiants que la recherche est un métier créatif et en plus une aventure qui réserve souvent de bonnes surprises.
La nature de la physique a-t-elle changé ?
Lorsque j'ai commencé, on observait la Nature, par exemple en cherchant à comprendre les propriétés des matériaux naturels. Aujourd'hui, grâce aux nanotechnologies, le chercheur a une démarche différente. Il peut imaginer et fabriquer des structures nouvelles, à l'échelle du nanomètre, pour créer des propriétés d'une matière devenue en quelque sorte artificielle. Les nanotechnologies sont un outil fantastique pour la recherche.
Et dans la façon de faire de la recherche au quotidien, les choses ont-elles changé ?
Incontestablement. Le rythme de la communication s'est accéléré. Les publications sont plus nombreuses mais, en revanche, leur rigueur a sans doute baissé; le spectaculaire passe souvent avant le profond. Par ailleurs, la paperasse a augmenté : rédaction de projets, rédaction de rapports, etc. Il faudrait diminuer ça. La compétition est toujours là. C'est dans la nature du chercheur de vouloir être le premier et faire gagner ses idées. Le fair-play n'est pas toujours au rendez-vous.
Justement, on vous présente comme l'inventeur du MP3 ou des disques durs... Cela m'amuse, mais c'est un peu agaçant car c'est inexact. Peter Grünberg, du Centre de recherches de Jülich (Allemagne), et moi-même avons découvert un nouveau phénomène physique, la magnétorésistance géante (GMR). Notre découverte fondamentale a servi de base au développement des nouvelles têtes de lecture de disque dur qui ont permis de stocker des quantités toujours plus grandes d'information depuis dix ans. Ces développements ont été effectués par des entreprises, pas par nous. Nous avions tous les deux enregistré des brevets, mais celui de Grünberg a gagné la course de vitesse... et les royalties. Permettez-moi d'ajouter que le concept de vanne de spin utilisé dans les applications est dans le brevet de Grûnberg et que personne d'autre ne peut s'en attribuer l'invention. Personnellement, je regrette que le brevet français sur la GMR soit arrivé trop tard, mais j'aime surtout avoir ouvert un nouveau champ de recherche et contribué à son développement. La spintronique a révélé de nombreux phénomènes, ouvert des directions de recherche excitantes, et va avoir des applications dans des technologies très diverses.
Vous êtes donc toujours actif ?
Oui, nous avons plein d'idées en spintronique. Ainsi, nous travaillons sur des nanopuces capables de générer des micro-ondes avec une grande flexibilité du contrôle de la fréquence émise. Leurs applications pourraient être importantes dans les communications sans fil (Wi-Fi, Bluetooth, téléphones portables...). Nos expériences marchent bien mais, avec une seule nanopuce, la puissance émise est trop faible. Il faudrait en synchroniser plusieurs pour l'augmenter, ce qui soulève des problèmes nouveaux, des problèmes spécifiques d'une dynamique complexe entre ordre et chaos. C'est très motivant. En plus, la concurrence est rude, y compris en France, avec des laboratoires excellents à Orsay ou à Grenoble.
Tout récemment aussi, nous avons étudié les avantages de nanotubes de carbone pour réaliser des transistors à spin performants. Nous nous sommes également lancés sur l'étude d'un autre matériau à la mode, le graphène, qui est en fait un nanotube déroulé (voir Sciences et avenir n°726, juillet 2007).
Vous effectuez vos recherches dans une unité mixte privé/public (Thales/CNRS et université d'Orsay). Qu'est-ce que cela change ?
Notre recherche est fondamentale mais elle prend en compte les préoccupations de Thaïes. Notre équipe détient ainsi de nombreux brevets. De notre côté, nous profitons des questions pertinentes que posent les applications. Par exemple, dans le cas des oscillateurs microondes, la question de la puissance nous a conduits au problème intéressant de la synchronisation d'oscillateurs.
Les collaborations entre privé et public sont rares en France. Comment est née la vôtre ?
Mes travaux sur la GMR n'auraient pas été possibles sans la collaboration avec Thomson. L'université d'Orsay ne disposait pas des machines de dépôt sous ultravide pouvant réaliser des multicouches de quelques atomes d'épaisseur seulement. En fait, un de mes premiers doctorants, Alain Friedrich, travaillait dans le laboratoire de Thomson voisin. On se rencontre, on discute, des idées de collaboration ont germé. Sans ce type de relations personnelles, les collaborations sont plus difficiles à établir. Finalement, une découverte est la combinaison de plusieurs facteurs. Il nous fallait des connaissances scientifiques - les idées de ma thèse ainsi que certains premiers résultats de Grûnberg - et des connaissances techniques - apportées, donc, par le privé.
Le fossé public/privé paraît large en France...
C'est effectivement une faiblesse de la situation française. La collaboration entre Thomson/Thales et le CNRS a été facile à établir mais, dans d'autres secteurs industriels, le monde de la recherche est moins connu. La situation n'est pas la même aux Etats-Unis, par exemple, où la proportion de docteurs dans l'industrie est plus grande. Les thèses ne sont pas valorisées dans nos entreprises. Et les grandes écoles n'incitent pas à faire des thèses. Résultat, de bons universitaires français se retrouvent à faire des carrières industrielles en Californie !
Comment y remédier ?
Il faut valoriser la thèse. Reconnaître le doctorat dans les conventions salariales des entreprises permettrait d'inciter les jeunes ingénieurs à passer ce diplôme et attirerait des chercheurs vers l'industrie. Un autre moyen d'incitation à l'embauche de docteurs est peut-être d'utiliser le dispositif du crédit impôt recherche, une aide fiscale aux entreprises effectuant de la recherche et développement.
La création d'entreprise vous a-t-elle tenté ?
La recherche fondamentale est excitante, j'ai eu aussi la possibilité de diriger une bonne équipe, et je suis resté dans la recherche. Mais certains de mes anciens collaborateurs ont créé leur entreprise comme Kamel Ounadjela en Californie ou Thierry Valet en France avec la société InSilicio qui fait du calcul numérique pour les entreprises.
Comment jugez-vous l'état de la recherche française ?
Il y a une recherche de qualité, qui ne se mesure pas qu'en prix Nobel ! Bien sûr, dans mon domaine, si je compare à l'effort japonais, nos moyens sont en retrait. Mais nous ne nous en tirons pas si mal. Je tiens à dire que la qualité de notre recherche, au moins dans ma discipline, doit beaucoup au CNRS. Cet organisme possède une stratégie de long terme, une capacité de coordination et de mise en réseau ainsi qu'une politique scientifique cohérente. Il a su éviter la dispersion des moyens. Il y a aussi un dialogue avec les chercheurs. Lorsqu'une idée est bonne, elle peut être mise en pratique rapidement. L'unité mixte Thales/CNRS a ainsi été créée en moins d'un an. Cette réactivité est importante.
Que vous inspirent les changements récents dans le paysage de la recherche ?
La création de l'Agence nationale de la recherche (ANR) est une bonne chose, mais l'ANR et le CNRS ont des rôles différents. L'ANR finance des projets à relativement court terme et est bien adaptée pour lancer de bonnes équipes sur des thèmes prioritaires. Elle l'est moins pour coordonner les recherches de l'ensemble des laboratoires français. C'est un dispositif complémentaire du CNRS, qui doit rester l'outil de coordination et de réflexion sur la stratégie de long terme.
Et les universités ? Une grande partie de la recherche se fait dans des unités mixtes associant CNRS et universités. Mais c'est souvent le CNRS qui a la maîtrise de la politique scientifique. Notamment parce que la surcharge de travail des enseignants-chercheurs est trop importante et que peu d'entre eux peuvent encore être les moteurs de la recherche dans les unités mixtes. Songez que je donnais presque trois fois moins de cours à mes débuts qu'un jeune maître de conférences aujourd'hui. Et mon volume horaire était comparable à celui des bonnes universités américaines. J'avais le temps de bien approfondir mes sujets de recherche et mes cours, ce qui est devenu très difficile pour mes jeunes collègues. Je souhaite que les bons enseignants-chercheurs des bons laboratoires puissent avoir à nouveau les moyens et les conditions de travail pour être compétitifs. On pourrait imaginer des modulations ou décharges d'enseignement ou des échanges avec le CNRS... Cela pourrait aller de pair avec une gouvernance améliorée de la recherche par les universités. On doit, d'une part, conserver l'outil performant CNRS et, d'autre part, aller vers une articulation plus équilibrée de la gouvernance de la recherche par les deux entités.
Est-ce un message à faire passer aux politiques ?
Des réformes sont en cours, ça peut aller dans une bonne ou une mauvaise direction. J'espère qu'avec le prix Nobel, mon avis sera un peu entendu !
David Larousserie Sciences et Avenir
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