22 octobre 2008

 

Thalès de Millet,le premier spéculateur .

La spéculation consiste à acheter et vendre un bien, dans le seul but d’empocher la différence entre le prix d’achat et le prix de vente. La spéculation est nourrie par la volatilité que le spéculateur est en mesure d’aggraver.
Sept siècles avant Jésus-Christ, Thalès de Milet fut géographe, mathématicien et philosophe grec.
On lui attribue la première spéculation conceptualisée:

l’observation des astres lui fit prévoir un jour une abondante récolte d’olives . Il loua à bas prix tous les pressoirs à huile de Milet et de Chios; le moment venu, la demande de pressoirs fut telle qu'il put les sous-louer avec une haute marge de profit. Cette fortune, il l'avait faite pour prouver à ceux qui le plaignaient d'être pauvre qu'il est facile de s'enrichir quand on le veut. Et il retourna tranquillement à ses études.
L’anticipation économique de la demande et du profit que l’on pouvait en tirer était née.

Le premier véritable krach est celui qui frappa en 1636 le commerce des bulbes de tulipe en Hollande:
Introduites dans le pays en 1559, ces fleurs devinrent l’apanage de l’aristocratie, qui en importa à prix d’or de Constantinople. Petit à petit, l’hystérie s’empara de ce commerce. Les collectionneurs aisés ne furent plus les seuls à acheter les fleurs, des agents de change se mirent à spéculer sur ce marché, achetant des bulbes pour les revendre avec une plus-value. A partir de 1634, les prix échappent à tout contrôle. On raconte qu’un habitant d’Utrecht échangea sa brasserie contre trois bulbes. Un sentiment de richesse accompagna ce mouvement et les prix des terres et des biens de consommation s’envolèrent. Des capitaux affluèrent de toute l’Europe pour profiter de cette manne.

Puis vint le doute et l’euphorie devint panique. Les prix s’effondrèrent. L’éclatement de la bulle spéculative sur les tulipes entraîna une récession qui appauvrit le pays. "La Hollande" mit plusieurs années à s'en remettre. L’humanité venait de vivre son premier vrai krach.

Isaac Newton, moins chanceux que Thalès, a perdu beaucoup d'argent en 1720, lors du krach de la South Sea Company, ce qui lui fit dire, désabusé:
"Je sais calculer les mouvements des corps pesants mais pas la folie des foules".

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Comments:
Salut et bravo pour l’ensemble!
c’est par hasard que j’ai atterri sur ton blog.

Parler de Thalès de Milet alors qu'il y a crise financière mondiale: c'est voulu? En tout cas bravo!

Mon blog est consacré à la connaissance de soi (http://connaissancedesoi.blogspot.com/). si le coeur t'en dit, tu es bienvenu.
 
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